Dans le cadre des élections régionales et législatives prévues cette année au Togo, le Cadre Permanent de Concertation (CPC) se réunira mercredi. Jean-Pierre Fabre l’avait demandé. L’annonce a été faite par Mouhamed Tchassona Traoré, leader du Mouvement Citoyen pour la Démocratie et le Développement (MCD) et opposant au parti au pouvoir.
Bien que les sujets spécifiques de la réunion n’aient pas été divulgués, de nombreux observateurs estiment que la question de la reprise du recensement électoral dans la zone 1 sera abordée. Certains acteurs politiques de l’opposition réclament en effet une reprise du processus d’enrôlement des électeurs dans cette zone, en raison de certaines irrégularités relevées.
La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) n’a pas encore répondu à cette demande, mais elle a officiellement annoncé la fin des opérations de recensement sur l’ensemble du territoire national le 14 juin dernier.
Le CPC, qui favorise le dialogue entre les acteurs politiques du pays, est donc un forum important dans ce contexte électoral. Cependant, cette réunion peut être interprétée comme une première victoire pour Jean Pierre Fabre, qui avait récemment demandé la convocation du CPC. Néanmoins, il semble que l’ANC soit tombée dans le piège du pouvoir en place.
Il est important de souligner que le CPC est un outil qui est souvent considéré comme étant à la solde du pouvoir en place. Par conséquent, il est fort probable que le CPC avalise la position de la CENI, plaçant ainsi l’ANC devant le fait accompli.
Jean Pierre Fabre, le président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), a exprimé à plusieurs reprises ses inquiétudes concernant le processus de recensement électoral en cours au Togo. Il a réclamé une reprise des opérations dans la zone 1, tout comme d’autres leaders de l’opposition. Lors d’une entrevue avec le correspondant de RFI, Peter Dogbé, il a même évoqué l’existence d’une volonté d’organiser un recensement frauduleux.
Le recensement électoral, bien que déjà clôturé par la CENI, continue d’être un sujet brûlant au sein de l’opposition togolaise. Jean Pierre Fabre a dénoncé les multiples irrégularités qui ont entaché le processus et a proposé un cadre de discussion avec le pouvoir en place.
Au micro de RFI, il n’a pas hésité à déclarer que le recensement s’était déroulé de manière très problématique, soulignant une volonté manifeste d’organiser un recensement frauduleux. Ainsi, il ne s’agit plus seulement de problèmes techniques ou de manque de moyens de la part de la CENI, mais plutôt d’un processus délibérément mis en place pour désavantager une partie de la population togolaise.
Ces préoccupations remettent en question la sérénité des opérations préliminaires à la convocation des citoyens togolais aux urnes. Si le recensement est déjà qualifié de frauduleux, quelles garanties avons-nous quant à l’intégrité des élections qui en découleront ?
Cependant, Jean-Pierre Fabre a déclaré que son parti avait saisi le ministre de l’Administration Territoriale d’une lettre demandant la réunion du Cadre Permanent de Concertation (CPC) pour examiner plusieurs questions en suspens, telles que la poursuite du recensement dans la zone Maritime, l’annulation des inscriptions des mineurs et des étrangers dans la région de Kara, et bien d’autres.
Cette situation met l’ANC dans une position délicate, où elle doit faire face aux stratégies politiques du pouvoir en place et rester vigilante quant à la transparence et à l’équité du processus électoral. Les prochaines étapes seront déterminantes pour l’opposition togolaise et pour l’ensemble du pays, afin de garantir des élections démocratiques et représentatives.
Avec lequotidien228