Devant la montée des tensions dans le pays et pour éviter au Togo la situation qu’ont vécues et que vivent les populations d’autres pays en conflit sur le continent, le chef de file et candidat unique de l’opposition, Jean-Pierre Fabre prend une fois encore ses responsabilités. Dans un courrier adressé la semaine dernière à Faure Gnassingbé, il l’a interpellé sur l’adoption et la mise en œuvre des réformes constitutionnelles et institutionnelles avant les futures élections, répondant ainsi à l’appel des partenaires du pays, de la société civile, des partis politiques et des confessions religieuses.
Les échéances électorales approchent, et avec elles, les tensions entre partisans de l’alternance et ceux du statu quo ne cessent de monter. Des manifestations ont été annoncées par les partis politiques de l’opposition et les organisations de la société civile engagées dans la défense des droits de l’Homme, les 21 et 28 novembre prochains. Pour les mêmes dates, d’autres organisations favorables au régime cinquantenaire comptent aussi descendre dans la rue. Hormis ces faits qui n’augurent pas d’un futur serein pour le Togo, le climat sociopolitique et sécuritaire délétère qui prévaut dans le pays a suscité la réaction du chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre.
Le Président national de l’Alliance nationale pour le changement (Anc) a interpellé le chef de l’Etat, à travers un nouveau courrier, sur le climat qui prévaut dans le pays à l’approche de l’élection présidentielle de 2015. En effet, suite au rejet le 30 juin 2014 du projet de loi de révision constitutionnelle par la majorité présidentielle, le climat de tension dans le pays est plus que manifeste. Et pour Jean-Pierre Fabre, il est de la responsabilité du chef de l’Etat d’éviter au Togo des situations semblables au drame que vivent des pays africains du fait de la rupture du consensus entre les fils et filles d’un même pays. Il a aussi rappelé au chef de l’Etat l’appel des confessions religieuses, de la communauté internationale et de la société civile ainsi que des partis politiques aux réformes. Des appels qui, jusque-là, n’ont pas trouvé d’écho favorable auprès du pouvoir. Et pour le chef de file de l’opposition, Faure Gnassingbé doit prendre la juste mesure de la situation. Ce qui devrait l’amener à œuvrer à l’adoption et à la mise en œuvre des réformes qui sont des préalables à la transparence des élections, notamment la présidentielle prochaine.
En rappel, c’est la troisième fois que le chef de file de l’opposition adresse un courrier au chef de l’Etat afin de l’interpeller sur les réformes politiques préconisées par l’APG et les recommandations de la CVJR.
Sous un autre angle, CAP 2015 rencontre aujourd’hui une délégation du CAR et de l’ADDI. Objectif : discuter des propositions de loi de réformes constitutionnelles élaborées par les deux partis d’une part et CAP 2015 d’autre part.
Source : [18/11/2014] G.A., Liberte-Togo