A la suite de ses premières manifestations publiques à Sokodé, Bafilo et Mango depuis octobre dernier, les langues se délient au sein de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise.
Faisant ce dimanche à Lomé le bilan des meetings qu’ils ont organisés la semaine dernière dans ces trois villes de l’intérieur du pays, le chef de file de l’opposition togolaise, Jean-Pierre Fabre est revenu sur la disparition d’armes, ce qui a amené le gouvernement à interdire les manifestations dans ces 3 villes.
Pour le leader de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), il n’y a jamais eu d’arme disparue. « De 2 choses l’une : ou il existe des armes mais ceux qui ne les trouvent pas depuis un an sont des incompétents, ou il n’existe pas d’arme. Moi, je dis qu’il n’existe pas d’arme », a-t-il laissé entendre.
Il soutient avoir dit devant les populations de ces villes suscitées que la coalition a considérées pendant longtemps comme assiégées de fait, que c’était juste un argument dont le pouvoir de Faure Gnassingbé s’est servi pour empêcher son opposition de manifester contre lui.
Et d’ajouter que les meetings de vendredi et de samedi tenus respectivement à Mango et Bafilo puis à Sokodé, étaient organisés pour tester la ‘bonne foi’ du régime. « Maintenant que tout est déverrouillé, les manifestations vont reprendre de plus belle dans ces villes. Il n’y aura pas de répit jusqu’à ce que le régime, comme nous le souhaitons, laisse la place à un régime plus sérieux », a-t-il prévenu.
Cependant, comme tout Togolais, la coalition des 14 attend aussi les recommandations de sortie de crise que feront les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) le mardi 31 juillet prochain au cours de leur Sommet à Lomé.
« C’est par rapport à ces recommandations que la coalition va moduler sa réaction », a-t-il relativisé.
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