Le détenu politique Abdoul-Aziz Goma, incarcéré à la prison civile de Lomé, a annoncé ce mercredi la suspension temporaire de la grève de la faim qu’il observait depuis le 27 août 2025. Un mouvement de protestation entamé pour dénoncer ses conditions de détention, celles de ses codétenus, ainsi que les violations des droits humains au Togo.
Dans une déclaration transmise à la presse, M. Goma explique que sa décision est « inspirée par un esprit de responsabilité et d’ouverture », tout en précisant qu’elle « ne saurait en aucun cas être perçue comme la fin de [son] engagement ». Il assure que son combat pour « la justice, la dignité et le respect des droits humains » reste « intact et inébranlable ».
Le militant exprime par ailleurs sa « reconnaissance profonde » aux nombreuses personnalités et institutions internationales qui lui ont manifesté leur soutien. Parmi elles figurent des parlementaires européens, la délégation de l’Union européenne, le département des Affaires étrangères de l’Irlande, des députés irlandais, le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire, l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), ainsi que Mary Lawlor, Rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des défenseurs des droits humains. Des organisations de défense des droits, des avocats, des médias et des médecins togolais ont également apporté leur appui.
M. Goma rappelle à ce propos la résolution adoptée par le Parlement européen en août dernier, qui condamne fermement son « arrestation arbitraire », sa « détention au secret » et les « actes de torture subis ». Le texte exige sa libération « immédiate et inconditionnelle » et appelle à l’amélioration des conditions carcérales au Togo.
Il invoque aussi les recommandations du Groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire, du Comité contre la torture (CAT), ainsi que la décision de la Cour de justice de la CEDEAO, toutes en faveur de sa libération.
En conclusion, Abdoul-Aziz Goma lance un appel à la société civile, aux organisations de défense des droits humains et à ses compatriotes « épris de liberté et de justice », afin que, « par des actions pacifiques et déterminées, triomphe le respect des droits fondamentaux au Togo ».
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