À l’occasion du 65e anniversaire de l’indépendance du Togo, célébré ce 27 avril 2025, les partis d’opposition Alliance Nationale pour le Changement (ANC), Forces Démocratiques pour la République (FDR), ainsi que l’organisation de la société civile Novation Internationale, appellent les populations du Grand Lomé et des préfectures environnantes à une mobilisation citoyenne inédite. Une série d’activités religieuses et politiques est prévue, avec en point d’orgue un grand meeting sur la plage de Lomé.
Selon le programme dévoilé par les organisateurs, les commémorations débutent ce vendredi 25 avril avec une prière musulmane prévue à 13h à la mosquée centrale d’Agoè. Elles se poursuivront le samedi 26 avril par une messe catholique à 10h à la cathédrale de Lomé, avant de laisser place, le dimanche 27 avril à 9h, à un culte évangélique à l’EPPT Nyékonakpoé. La journée se clôturera à 14h par un meeting d’information populaire sur la plage, précisément en face de l’ancien Palais des Gouverneurs, à environ 300 mètres de l’Hôtel LEBENE, en direction de Kodjoviakopé.
Ces initiatives interviennent dans un contexte politique particulièrement tendu. Depuis l’adoption controversée d’une nouvelle Constitution en mai 2024, le Togo est officiellement entré dans une Ve République de type parlementaire. Ce nouveau cadre institutionnel, très critiqué par les partis d’opposition et les organisations citoyennes, prive les électeurs togolais du droit de choisir leur président au suffrage universel direct. Désormais, le chef de l’État ne sera plus qu’une figure honorifique élue par le Congrès, tandis que le véritable pouvoir exécutif sera exercé par un président du Conseil des ministres, désigné par la majorité parlementaire — aux mains du parti au pouvoir.
Pour l’opposition, il s’agit d’un « coup d’État constitutionnel », destiné à pérenniser la domination du régime en place. À travers ce rassemblement du 27 avril, elle entend non seulement commémorer l’indépendance du pays, mais aussi alerter l’opinion nationale et internationale sur ce qu’elle considère comme une confiscation du pouvoir par des voies légales mais anti-démocratiques.
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