Dans un mémorandum publié ce mardi 1- février 2021, le comité pour la libération des prisonniers politiques, un comité ad-hoc créé à l’occasion de l’arrestation arbitraire de Brigitte ADJAMAGBO-JOHNSON et Gérard DJOSSOU, est revenu sur la situation des droits de l’homme au Togo. De l’affaire Kpatcha en 2009 aux récentes arrestations des responsables du Syndicat des Enseignants du Togo, ce comité s’inquiète de la vague répressive en cours d’accélération au Togo.
MEMORANDUM POUR L’ARRÊT DE LA PRÉOCCUPANTE VAGUE RÉPRESSIVE EN COURS D’ACCELERATION AU TOGO
Créé comme un Comité ad-hoc à l’occasion de l’arrestation arbitraire de Brigitte ADJAMAGBO-JOHNSON et Gérard DJOSSOU, le Comité ci-dessus nommé s’est engagé à poursuivre le combat jusqu’à la libération de tous les autres prisonniers politiques. Dans ce cadre, la méthodologie de travail a consisté à recenser rigoureusement tous les témoignages sur ces prisonniers puis, à rencontrer différents acteurs, organisations et institutions impliqués dans la gestion et le suivi de la situation de ces détenus. Au terme de toutes ces recherches, le Comité pour la libération de tous les détenus politiques du Togo, publie ce mémorandum par lequel il décide de saisir l’opinion nationale et internationale En effet, depuis la fin des mouvements sociopolitiques d’août 2017-2018 qui ont fait vaciller le pouvoir, nous assistons à une préoccupante accélération de la violation des droits de l’Homme au Togo. Elle se caractérise tout particulièrement depuis ces deux dernières années par une recrudescence des arrestations et détentions arbitraires, des disparitions forcées, de fortes suspicions de torture voire de décès en détention.
On observe, à l’analyse de toutes ces violations, qu’elles mettent généralement en cause une tendance à l’instrumentalisation de la justice togolaise par le pouvoir politique qui a manifestement fait le choix d’en faire le principal instrument de sa politique de musellement des populations, mettant gravement en cause ainsi la règle de séparation des pouvoirs sur laquelle se base toute République fondée sur le principe de l’Etat de droit. Le présent mémorandum se fixe donc pour objectif :
— d’exposer toutes ces violations des droits fondamentaux perpétrés par les détenteurs de l’autorité publique ;
— d’indiquer les exigences immédiates nécessaires à leur éradication ;
— de les faire connaître aux opinions nationale et internationale afin de les sensibiliser et de les mobiliser à leur sujet pour qu’elles agissent en vue d’en obtenir la cessation, par l’envoi de messages et prises de position aux autorités togolaises.
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