Le Premier ministre Ahoomey-Zunu devrait présenter sa démission cette semaine au chef de l’Etat.Ce dernier qui devrait accepter cette démission et ouvrira la période des consultations pour la désignation d’un nouveau Premier ministre en vue de la formation du nouveau gouvernement.
Après plus de 13 mois passé à la tête de la Primature, les chances de voir la reconduction de l’actuel locataire de la Cité OUA sont moindres.
En effet, les relations entre le chef de l’Etat et son ancien secrétaire général à la présidence sont quelques fois devenues tendues depuis la nomination d’Ahoomey-Zunu à ce poste au point que la reconduction de ce dernier à son poste serait une grande surprise.
Ce coup de froid entre les deux hommes de l’exécutif n’est pas pour une bonne cohabitation alors que le chef de l’Etat doit être jugé sur ses promesses au termes de deux mandats de cinq ans la tête du pays.
Faute de ne pouvoir reconduire Ahoomey-zunu, le chef de l’Etat dont le parti est auréolé par une large victoire lors des dernières législatives n’aura pas de la peine à nommer un Premier ministre dans les rangs de la majorité.
Mais vu le climat socio-politique du pays et vue que cette victoire est entachée de fraude, d’achat de conscience et de bourrage d’urne, le chef de l’Etat pour se donner une bonne conscience cherche à associer les leader de l’opposition à sa gouvernance.
C’est ainsi qu’il lorgne de côté des leaders de l’opposition pour le poste du Premier ministre.
Le leader de l’ANC, Jean-Pierre Fabre, selon les indiscrétions auraient été approché par des intermédiaires. Mais ce dernier aurait décliné l’offre.
Face à ce refus de leader de l’opposition togolaise, selon les résultats des dernières législatives, d’autres responsables du Collectif « Sauvons le Togo » sont dans la ligne de mire président de la République.
La piste de l’économiste, Aimé Gogué dont le parti est la seconde force du CST avec trois députés, est sérieusement étudiée.
Même si Faure Gnassingbé voudrait un Premier issu des rangs du CST, il pourra faire contre mauvaise fortune bon coeur en se contentant d’un chef de gouvernement issu de l’autre regroupement de l’opposition, la « Coalition « Arc-en-ciel ».L’avocat Jean Paul Kokou Dodji Apévon serait approché pour occuper le poste qui serait laissé vaccant par Ahoomey-Zunu.
Faure Gnassingbé qui veut se montre en chantre de la défense de la politique de la parité au Togo n’exclura pas de nommer pour la première fois au Togo une femme au poste de Premier ministre.Et dans les rangs de l’opposition Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, ancienne candidate à l’élection présidentielle, vient en pôle position.
A défaut de nommer une femme dans l’opposition, Faure Gnassingbé n’aura pas de difficulter pour faire de sa directrice de cabinet la première femme Première ministre du Togo.Ce sera une aubaine pour cette dame qui déjà a été la première femme à être nommé directrice de cabinet de la Présidence de la République.
Dans tous les cas ce qui est sûr le prochain Premier ministre du Togo sera issu du sud Togo.En effet, il y a une jurisprudence non écrite dans le pays qui voudrait que le Premier ministre soit du sud du pays quand la présidence de la République est solidement conservée dans les mains des natifs du nord.
Et Faure Gnassingbé ne dérobera pas à cette règle.En attendant d’avoir le nom de ce Premier ministre on peut en être sûr qu’il viendra du sud du pays.
