Après la Journée de Réflexion du 27 mai et celle du séminaire sous régional du Réseau Francophone des Régulateurs des Médias (REFRAM) sur la protection des mineurs par les régulateurs de médias les 21 et 22 octobre derniers, c’est le tour des travaux de réflexion sur les mécanismes de régulation des films violents et/ou érotiques sur les chaînes de télévisions togolaises du 17 au 18 novembre à Lomé.
Ouverts lundi à Lomé par le président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), Kokou Tozoun, ces travaux sont financés par l’ONG allemande Brot für die welt, en français « Pain pour le Monde ».
Placés sous le thème « Protection des Mineurs », ces deux (2) jours de travaux initiés par la HAAC en collaboration avec le WANEP-Togo, visent à apprécier les revers de la télévision notamment les films violents et/ou érotiques sur l’éducation des enfants.
A terme, des stratégies et mécanismes concertés seront définis entre acteurs de médias et autorités de régulation en vue de règlementer la diffusion des images et contribuer par d’autres formes de programme à l’éducation des enfants.
« Si la Journée de réflexion du 27 mai 2014 et les Assises Sous Régionales de Lomé des 21 et 22 octobre nous ont permis de rédiger des résolutions et recommandations à l’endroit des médias audiovisuels, les présentes assises doivent nous installer dans le concret de la régulation de ces images violentes et/ou érotiques que nous diffusons à un public où les enfants mineurs restent la couche vulnérable à protéger, si nous ne voulons pas qu’ils deviennent des victimes expiatoires des avancées technologiques des médias », a laissé entendre Kokou Tozoun.
La présidente du Conseil d’Administration du WANEP-Togo, Marceline Mensah Pierucci, a pour sa part affirmé qu’ « Aujourd’hui, 80% des ménages togolais surtout en ville ont un poste téléviseur devant lequel les enfants passent la majorité de leurs temps en l’absence des parents et sans aucune surveillance ».
« La télévision est devenue pour certains parents, un moyen facile et sûr de tenir les enfants occupés mais elle constitue parfois un moyen de réconfort pour les enfants les plus isolés. Nombreux sont les films violents ou présentant des scènes érotiques qui sont passées par la plupart des chaînes et pour construire une génération future acquise aux valeurs de paix et de non violence, il faut éviter de les exposer dès la prime enfance à ces genres de films, au moment où ils vont acquérir la plupart de leurs capacités, valeurs, talents dot ils vont se servir tout au long de leur vie », a-elle déclaré.
Bernadette A.