La simulation des opérateurs de saisie montre qu’une seule personne peut se faire enregistrer de façon illimitée
Au Togo, c’est un secret de Polichinelle, les élections riment avec les fraudes et, par voie de conséquence, avec les violences. Les législatives à venir ne vont pas déroger à cette règle si rien n’est fait pour changer la donne. De sources crédibles, un logiciel inique conçu pour enregistrer N fois les personnes qui désirent se faire enrôler, serait à la disposition de la CENI. Et le résultat produit lors d’une simulation inquiéterait même déjà les experts en fraudes électorales engagés par le RPT/UNIR aux quatre coins de l’univers, tant les fraudes seront grossières.
Incapable de gagner des élections sans tricher, le pouvoir RPT/UNIR a, de sources bien informées, engagé et amené au Togo des experts champions en fraudes électorales. Et comme en 2010, l’idée, décline-t-on, est de frauder de façon à ne pas éveiller le moindre soupçon. En gonflant les listes électorales par le jeu des doubles ou triples inscriptions dans certains milieux et donc en obtenant des fichiers électoraux qui se démarquent carrément de la réalité. Bref, l’essentiel des fraudes devra se faire lors du recensement électoral. Mais elles doivent être imparables. Pour s’assurer de l’arrimage des kits à l’opération visée, une simulation a eu lieu après la formation des opérateurs de saisie. Le but visé, voir et analyser la réaction des kits.
D’après les informations recueillies, le résultat produit dépasserait même les attentes des experts. Les kits en effet sont conditionnés pour enregistrer autant de fois que possible, le nom d’une même personne. Un seul électeur peut se faire enregistrer de façon illimitée. La simulation révèle que Koffi Amouzou ou Abidé Balouki par exemple pourraient se faire enrôler autant de fois qu’ils le souhaitent, et donc obtenir autant de fois leur carte d’électeur. Munis de ces cartes, ils pourraient donc accomplir l’opération de vote autant de fois qu’ils désirent. La faute à un logiciel que les fameux experts ont introduit dans les machines.
Le résultat ainsi obtenu a été si insoupçonné et si difficile à croire que l’un des champions en fraudes électorales dépêchés au Togo n’a pu s’empêcher de s’écrier : « C’est trop grossier ». Selon lui, même en envisageant de préparer des irrégularités, le pouvoir devrait veiller à ce qu’elles ne soient pas aussi grossières, flagrantes et si déconnectées de la réalité.
Angoissés sinon préoccupés par une réaction aussi inattendue, les responsables de la CENI se seraient fait hara-kiri et auraient tenté de jouer aux parangons de la vertu démocratique : « Ne nous créez pas des ennuis. Ces élections, nous les voulons propres et transparentes. En tout cas, c’est à cela que nous travaillons », auraient-ils répliqué, sur un ton presque glacial.
Il nous revient que sur conseil de cet expert, la décision a été prise de mettre hors-circuit le logiciel inique et de le remplacer par un autre un peu moins inique et susceptible de réduire au minimum l’écart dans les enregistrements, mais pas d’éviter les fraudes. Les mêmes sources révèlent que ce nouveau logiciel est déjà sur la clé de l’un des missi dominici du pouvoir. Il ne resterait qu’à l’installer. Les kits ainsi reconditionnés, l’opération « Hold up électoral » pourrait être enclenchée.
Mais deux questions taraudent les esprits : l’ancien logiciel réputé très inique ne va-t-il pas être utilisé au Nord et dans les milieux réputés comme des bastions du pouvoir, loin des regards vigilants des empêcheurs de frauder les élections ? Et celui qui se rapproche de la réalité en corrigeant les erreurs, à Lomé ?
Il est plusieurs fois révélé que les taux d’enregistrement dans certaines zones du Nord dépassent même les 100%. C’est ainsi que dans des zones comptant des populations estimées à 20.000 par exemple, on peut paradoxalement dénombrer 22.000 électeurs. Sans compter que dans ces zones, il y a une frange importante qui ne répond pas aux critères requis, notamment le critère de la majorité, être âgé de 18 ans révolus pour être électeur. A Dapaong (Canton de Papri) par exemple, des enfants de cinq ont déposé des bulletins dans les urnes.
La machine à fraude du pouvoir RPT/UNIR semble déjà en marche. Et il faut bien plus que des discours pour pouvoir l’arrêter.
Magnanus FREEMAN
liberte-togo
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