Le gouvernement s’investit afin de restaurer la confiance entre les forces de sécurité et les populations de la préfecture de l’Oti dans la région des Savanes. Une confiance rompue depuis 2017 à la suite de violents affrontements dans cette partie du Togo impliquant les forces de sécurité et une partie des populations. Mercredi 20 novembre 2019, le ministère de la Sécurité et de la Protection Civile, avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a initié une rencontre d’échanges regroupant les populations de Mango et ses environs et les forces de sécurité de la région.
L’objetif est de permettre aux deux entités de se rapprocher, de dialoguer en vue de restaurer la cohésion dans cette partie du pays.
« Il y a de cela deux ans, nous avons connu des moments très difficiles marqués par l’intolérance et des violences qui ont malheureusement engendré des pertes en vies humaines, des blessés. Ce qui a amené les deux entités notamment les forces de défense et de sécurité et les populations à se regarder comme on le dit, en chiens de faïence, à créer une certaine méfiance alors qu’avant cela, il y a des efforts qui ont été faits pour l’apaisement et brusquement cette situation a encore fait renaître cette méfiance. Alors le gouvernement ne veut pas croiser les bras. On a décidé de travailler pour que la cohésion revienne », a indiqué le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, Gal Yark Damehane. Selon le ministre, la rencontre attend également instaurer une collaboration entre les populations et les forces de défense dans le but de lutter efficacement contre le terrorisme qui sévit dans les pays du Sahel.
« Nous avons prévu des échanges que nous voulons sincères et francs. Parce qu’il ne faut pas se tromper. Il faut dire le mal là où il est pour qu’on puisse apporter la solution. Bientôt nous allons rentrer dans une phase électorale, il ne faut pas que les gens viennent chanter pour monter les uns contre les autres, pour inciter les jeunes à la désobéissance, à la violence. Le gouvernement a la conviction et demande aux autres acteurs de prendre leur responsabilité parce que la paix quand on la perd, ce nest pas aussi facile de la retrouver. Nous avons des pays qui en souffrent actuellement », a-t-il ajouté.
Le ministre Yark a par ailleurs invité les acteurs politiques à jouer leur partition pour la préservation de la paix et la sécurité.
« Mon souhait est que les acteurs politiques jouent aussi leur partition. C’est vrai qu’il y aura des manifestations pacifiques publiques, mais nous ne voulons plus qu’à l’issue de ces manifestations, qu’on nous parle de blessés ou de morts. Ce n’est pas normal dans notre pays. Les forces de défense et de sécurité travaillent pour la population et la population doit aussi apporter sa contribution pour garantir la paix dans notre pays», a-t-il exhorté.
Raphaël A.
source : afreepress
Cher yark,
Et le cas Anselme sinandare?
Et celui d’Etienne Yakanou ?