Le Collectif Sauvons le Togo (CST) coordonné par l’avocat Zeus Ajavon a regroupé des milliers de ses militants et sympathisants vendredi au stade Oscar Anthony de Béniglato dans un meeting d’échanges et d’information qui a duré plusieurs heures, a constaté l’Agence Afreepress sur place.
Jean-Pierre FABRE, Zeus Ata Messan AJAVON, Jil-Benoit AFANGBEDJI, Olivier POKO Amah, Isabelle AMEGANVI, Abass KABOUA, Claude AMEGANVI, Komi WOLOU, Mme Dovi AMOUZOU, Dr KAMPATIBE, ils étaient tous présents, les premiers responsables du CST en vue d’entretenir leurs militants sur l’évolution de la situation politique et sociale du Togo depuis le mois de janvier avec l’interpellation de plusieurs de leurs responsables et membres.
Pour cette nième manifestation publique du CST, les responsables de ce regroupement de partis politiques et d’associations de la société civile n’ont pas voulu faire dans la dentelle. Le pouvoir togolais, incarné par Faure Gnassingbé a eu droit à des volées de bois vert, signe, selon certains militants, de la « détermination des responsables du CST » à braver les dangers.
Me Jil-Benoit AFANGBEDJI, membre du CST et président de l’association « Ensemble pour les droits de l’Homme », a dans ses propos dénoncé la « promptitude » avec laquelle les arrestations ont été opérées dans les rangs du collectif Sauvons le Togo. « Les responsables des incendies qui ont ravagé le Haut Conseil de la République (HCR) lors des cérémonies d’hommage à feu Marc ATIDEPE, du CENETI, de l’Institut Goethe de Lomé, du Tribunal de Lomé, de l’Université de Lomé ont-ils déjà été retrouvés ? », s’est-il questionné. Tirant les conclusions du silence gardé autour des « responsables de ces incendies », l’avocat a estimé qu’il se pratique au Togo une « politique de deux poids deux mesures. “Pourquoi les autorités togolaises ne sont-elles pas arrivées à arrêter les miliciens qui ont menacé les responsables du CST à Kara et ceux qui ont blessé les militants de l’ANC à Doumasséssé (Adéwui) ?”, s’est-il encore interrogé comme pour dire que le CST est la victime d’une “chasse aux sorcières” comme le proclament plusieurs de ses membres.
Le Commandant Olivier POKO Amah, radié des rangs de l’armée à la suite de l’affaire dite d’“atteinte à la sûreté de l’État”, a été le plus virulent de tous et n’a pas mâché pas ses mots à l’égard de la gouvernance pratiquée par Faure Gnassingbé. Faure Gnassingbé, a relevé M. POKO est un “Terroriste judiciaire”, “c’est lui qui est à la base de tout ce qui se passe au Togo”, a-t-il martelé.
“Ça ne durera plus, ça finira bientôt. On lui retirera le pouvoir”, s’est-il emporté. Pour finir, celui-ci a rejeté la gestion du pays par l’actuel Président de la République en ces termes : “Faure ne sait pas gouverner. Faure est un chef d’État irresponsable. Allez le lui dire”. Celui-ci a été très vite rejoint dans sa colère par Dr KAMPATIBE, président d’honneur de l’ADDI actuellement dirigé par le professeur Aimé GOGUE. “Nos amis d’en face ont atteint le niveau le plus élevé du banditisme d’État”, a indiqué ce dernier.
L’opération “Les derniers tours de Jéricho” n’a pas été vaine, elle a produit des fruits, a soutenu pour sa part, Me Zeus Ajavon pour qui “les portes de Babylone” sont réellement “tombées” à l’issue de cette opération.
Pour terminer ses propos, M. AJAVON a relaté à la foule un épisode de sa relation tumultueuse avec le capitaine AKAKPO, responsable du Service de renseignement et de recherche (SRI) qui lui aurait “interdit” de voir ses clients. “Le Capitaine AKAPKO m’a demandé pourquoi ce sont les responsables du CST qui sont des avocats qui défendent les personnes arrêtées. Puis, revenant encore sur ses pas, il me dit que je ne peux pas défendre dix personnes tout comme si c’est lui qui veut m’apprendre mon métier”, a-t-il dénoncé.
Le CST a donné rendez-vous ce samedi à ses militants pour la suite de ses manifestations de trois débutées jeudi dernier par une prière à la Cathédrale de Lomé.
Photo meeting du 15 février.
Bernard A.
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C’est connu de tous, en tout cas des esprits bien avertis. La situation économique du Togo est inquiétante, malgré le...
C’est deplorable que ce gouvernement qui a des serumen dans leurs oreilles puisse reprimer de facon disproportionnee les citoyens qui reclament leurs droits.Ils pensent qu’ils vont continuer toujours comme cela.le moment est venu pour que ce regime soit boude dehors.