Mazalo Marianne Sondou (Miss Vierge) : « La virginité n’est pas synonyme de honte. J’encourage mes sœurs vierges à être fières de leur statut »

Mlle Mazalo Marianne Sondou, 20 ans, étudiante en 4eme année de géographie à l’Université de Kara (environ 420 km au nord de Lomé) a été sacrée l’année dernière, « Miss Vierge », lors de la troisième édition du « Trophée Miss vierge », évènement culturel visant à promouvoir la virginité chez la jeune fille togolaise.
Après quelques mois de couronne, l’Agence Savoir News est allée à la rencontre de cette jeune étudiante (dans son « fief ») pour qui « la virginité n’est pas synonyme de honte ».
« C’est un choix personnel basé sur des objectifs précis et une vision bien définie. J’ai choisi de garder ma virginité jusqu’au mariage, afin de préserver ma dignité de femme, de me consacrer à mes études », a-t-elle souligné.
Savoir News : Vous avez été couronnée « Reine Vierge » l’année dernière. Quel sentiment vous anime aujourd’hui, après avoir porté cette couronne pendant plusieurs mois ?
Mazalo Marianne Sondou : Sentiment de joie, car je fais la fierté de ma famille, ce qui les honore auprès de ceux qui connaissent mon statut, et je suis considérée comme un modèle partout où je passe.
Savoir News : Aujourd’hui à un certain âge, la virginité chez une fille est perçue autrement. Comment vos ami(e)s (filles et garçons) vous observent ? (Que pensent-ils de vous ?)
Mazalo Marianne Sondou : Il faut reconnaître que tant bien même que la virginité est perçue ainsi, moi je bénéficie de tous les soutiens de mon entourage (amis, camarades, et autres), même ceux qui ont été surpris de mon statut où du fait d’avoir participé aux Trophées Vierges.
Savoir News : Pourquoi avez-vous choisi de garder votre virginité jusqu’à présent ?
Mazalo Marianne Sondou : D’abord il faut reconnaître que c’est un choix personnel basé sur des objectifs précis et une vision bien définie. J’ai choisi de garder ma virginité jusqu’au mariage, afin de préserver ma dignité de femme, de me consacrer à mes études, d’être à l’abri des grossesses précoces, des IST/VIH/Sida et des aventures sentimentales qui paraissent normales, mais finissent par compromettre dangereusement notre avenir.
Savoir News : Pour certaines filles, une fille encore vierge aujourd’hui au-delà de 22 ans est une « villageoise », une fille de « Kopé ». Que dites-vous à ces filles ?
Mazalo Marianne Sondou : Ce sont des illusions. Notre avenir ne dépend pas de nos amis, ni de nos camarades. Il dépend de nous-mêmes et de l’éducation reçue auprès de nos parents. Je pense que notre « Estime de soi » ne doit pas être à la merci de nos camarades ni de nos amis.
Savoir News : D’aucuns estiment qu’une fille, après un certain âge sans rapport sexuel, a peur de poser l’acte, ce qui les pousse à rester vierge. Est-ce votre cas ?
Mazalo Marianne Sondou : Pas tout à fait, car c’est d’abord une fierté pour moi de demeurer vierge. Ce qui me pousse à rester vierge est le fait que j’ai peur de trahir ma personnalité.
Savoir News : Quelle appréciation faites-vous des « Trophées Vierges » ?
Mazalo Marianne Sondou : Trophées Vierges est une très bonne initiative qui permet à la fille vierge de faire valoir ses compétences et montrer au public qu’elle a les mêmes aptitudes que d’autres filles. Pour cela, j’adhère entièrement à ce concept.
Savoir News : Quel message avez-vous à l’endroit des jeunes filles ?
Mazalo Marianne Sondou : Jeunes filles, la virginité n’est pas synonyme de honte. J’encourage mes sœurs vierges à être fières de leur statut, à demeurer ainsi jusqu’au mariage et à ne pas céder aux pressions de l’entourage. Pour celles qui sont déjà sexuellement actives, je les encourage à la pratique de l’abstinence sexuelle jusqu’au mariage et à la fidélité mutuelle.
Propos recueillis par Junior AUREL
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