Le Parti des Togolais d’Alberto Olympio ne démord pas. Il tient à sa demande d’audit du fichier électoral comme à la prunelle de ses yeux. Nathaniel Olympio, Conseiller spécial du président du Parti des togolais et préposé à la communication de cette formation politique a encore réitéré cette exigence de son parti.
C’était vendredi au micro de Victoire Fm, une station de radio privée de Lomé.« Nous sommes dans une élection à un tour qu’ils sont en train de vouloir nous imposer dans le but de tricher. S’ils partent sur une avance de 10 à 15% de voix, pensez-vous qu’ils ne vont pas être gagnants à la fin ? Telles que les choses se font au niveau de la CENI, c’est qu’il y a une victoire programmée d’avance du candidat du pouvoir », a-t-il laissé entendre et de marteler la principale exigence de son parti portant sur la transparence du fichier électoral. « Nous devons nous rassurer que les fichiers que nous avons au départ, sont ceux-là qui seront utilisés effectivement, et que la liste des bureaux de vote et la liste des électeurs que nous aurons produits, à l’issue de ce contrôle, c’est ça qui va être distribué à tous les bureaux de vote le jour du scrutin. Et par la suite nous aurons une publication des résultats bureau de vote par bureau de vote», a-t-il insisté.
Une procédure, qui selon lui, constitue le point de départ de la transparence du scrutin.
Il faut, recommande Nathaniel Olympio que toutes les tendances de l’opposition togolaise interviennent et écrivent à la CENI pour exiger le contrôle du fichier. « Sans ce contrôle, tout est perdu d’avance », a crié l’invité de Victoire Fm. « A quoi bon aller cautionner quelqu’un dont la victoire est déjà programmée d’avance par les machines ? En principe le kit devrait être programmé pour recueillir les empreintes des dix doigts de chaque électeur ce qui barre la voie aux enregistrements multiples », martela-t-il.
Les Togolais seront appelés à se rendre aux urnes avant la fin du mois d’avril prochain. La Cour constitutionnelle s’est prononcée sur le délai constitutionnel en fixant ce délai entre le mois de février et de mars. Le gouvernement devra convoquer le corps électoral en tenant compte de cette période. Les juges ont toutefois tenu à préciser que l’élection pourrait avoir lieu après le mois de mars mais pas la convocation du corps électoral.
Le Parti des Togolais d’Alberto Olympio exige depuis quelques semaines à la CENI, l’audit du fichier électoral des années 2010, 2013 et 2015. Le parti dit craindre des « fraudes électroniques » lors des prochaines élections si ce fichier n’est pas revisité.
A.G.
source : afreepress