Répondant au ministre de la Fonction publique, Gilbert Bawara qui se dit certain qu’il n’y aura plus de 19 août 2017 au Togo, un responsable de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition lui dit de se détromper parce que plus jamais, rien ne sera comme avant au Togo.
Selon le délégué général de l’Union des démocrates socialistes (UDS-Togo), Antoine Folly, la seule condition pour qu’il n’y ait plus de 19 août, c’est que le Togo doit être ‘rayonnant’ de démocratie. Autrement, assure-t-il, cette date qui marque la recrudescence de la contestation du pouvoir de Faure Gnassingbé, va plutôt se multiplier.
« Les Togolais ne seront plus jamais tenus en esclavage. Nous n’accepterons plus jamais que les ressources de ce pays soient dilapidées ou accaparées par une minorité. Tant que les choses seront comme elles sont, les 19 août vont se multiplier », a-t-il déclaré ce lundi sur la radio Victoire FM.
Cet acteur politique de l’opposition y est allé de main forte pour réagir sur le fait que le ministre trouve en l’exigence par la coalition de la mise en place d’une transition, une remise en cause de l’ordre constitutionnel et des institutions constitutionnelles et une contrainte du gouvernement et sa majorité à se démettre en acceptant d’être une victime consentante d’un coup de force insidieux.
Pour lui, le ministre Bawara est dans son rôle mais cela prête quand même à rire dans la mesure où il veut se faire passer pour un ‘ange’ qu’il n’est pas et faire de la coalition un ‘diable’. « Les Togolais ne sont pas dupes et ce qu’il dit n’a aucune portée », se rassure-t-il.
Si le Togo était un pays normal où cela va faire bientôt un an que les citoyens sont dans la rue, il appartenait selon lui au président de la République, ‘responsable vis-à-vis des citoyens’, de prendre la mesure de la situation de crise et de donner des orientations.
« Il se cache au contraire des Togolais et va vadrouiller partout à l’extérieur alors qu’il lui revient de donner les orientations pour leur dire ce qu’il entend faire pour résoudre la crise puisqu’il est l’incarnation de l’unité nationale », a-t-il regretté.
Vivement que les recommandations que prendra le 31 juillet prochain à Lomé la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) pour résoudre la crise politique au Togo puissent satisfaire les deux protagonistes.
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