Le président américain Joe Biden, lors de son ultime discours à la 79e Assemblée générale des Nations Unies, a adressé un message fort aux chefs d’État présents, soulignant l’importance de se consacrer à leur peuple plutôt qu’à la longévité de leur pouvoir. À 82 ans, Biden, qui quittera la scène politique dans quatre mois, a saisi cette tribune pour délivrer une leçon de leadership qui a résonné bien au-delà des murs de l’ONU.
« Il existe des choses plus importantes que rester au pouvoir : votre peuple », a lancé Biden avec gravité, face à une audience composée de nombreux dirigeants, dont certains incarnent l’image de présidences éternelles. Ce message, à peine voilé, s’adresse particulièrement à ces leaders qui, dans certaines parties du monde, s’accrochent au pouvoir durant des décennies, souvent au détriment de l’intérêt de leurs citoyens.
Cette déclaration est le reflet d’une philosophie de service public qu’a incarnée Biden tout au long de ses 50 ans de carrière politique. Sénateur, vice-président puis président des États-Unis, Biden a parcouru toutes les strates de la vie politique américaine. Cependant, en juillet dernier, il a pris la décision de ne pas briguer un second mandat présidentiel, affirmant que le moment était venu de passer le relais à une nouvelle génération de dirigeants.
« J’ai décidé qu’après 50 ans de service public, il était temps qu’une nouvelle génération prenne les rênes de mon pays », a-t-il expliqué avant d’appeler les dirigeants présents à ne jamais oublier la véritable raison de leur mandat : leur peuple.
L’avertissement de Joe Biden trouve un écho particulier sur le continent africain, où des présidents règnent souvent pendant vingt, trente, voire quarante ans. Dans certains pays, les dirigeants prolongent leur règne à coups de modifications constitutionnelles ou d’élections contestées, sans véritable prise en compte des aspirations populaires. Ce discours de Biden pourrait donc bien provoquer des réflexions dans les cercles de pouvoir où l’alternance est perçue comme une menace plutôt qu’une opportunité.
Désormais, Joe Biden s’apprête à passer le flambeau à sa vice-présidente Kamala Harris, qu’il a officiellement adoubée comme candidate du Parti démocrate pour les prochaines élections présidentielles. Elle affrontera en novembre Donald Trump, son ancien adversaire de 2020, pour tenter de maintenir les démocrates à la Maison-Blanche.
L’appel de Joe Biden résonnera sans doute longtemps après son départ de la scène politique.