La Synergie des Travailleurs du Togo (STT) – mise en place par certains syndicats au lendemain de la grève avortée le 21 janvier dernier après le vote par l’Assemblée nationale du Statut général de la fonction publique – a appelé les travailleurs à une grève de 72 heures à compter de lundi prochain.
Les responsables de la STT estiment que les travailleurs avaient été floués par les responsables des centrales syndicales, en levant un mot d’ordre de grève sans consulter la base.
Selon Dr Walla Atchi, coordonnateur général adjoint de la STT , tous les textes qui réglementent la grève dans le monde du travail ont été respectés : « nous avons écrit au Premier ministre avec ampliation aux ministres concernés et aux secrétaires généraux des différentes centrales syndicales le 4 février, avec nos doléances inscrites dans une plateforme qui regroupe huit points. Une semaine plus tard, nous n’avons pas eu de suite, nous avons relancé cette correspondance. Une semaine encore, nous n’avons pas eu de réponse, nous étions alors obligés de déposer un préavis de 10 jours ouvrables (…) », a expliqué Dr Walla Atchi, également secrétaire général du Syndicat National des Praticiens Hospitaliers du Togo (Synphot).
Notons que la STT n’est pas reconnue par les autorités togolaises qui estiment que les travailleurs ont des porte-paroles qui sont des secrétaires généraux des centrales syndicales.
Dans un communiqué rendu public samedi, le Patronat du Togo ne se retrouve pas dans ce mouvement de grève et invite tous les travailleurs du secteur privé à « vaquer normalement à leurs occupations ».
« Notre organisation suit toute les dispositions qui sont en train d’être prises en faveur des travailleurs. Le Patronat, membre du dialogue social reconnaît l’importance des questions soulevées, mais considère que ces questions devraient être discutées au préalable dans le cadre du dialogue social tripartite », souligne le communiqué.
« Il ne saurait y avoir grève, ni autre mouvement si la question n’est pas débattue au niveau du dialogue social. Le Patronat tient à souligner que le secteur privé ne saurait être mêlé à cette grève et demande à tous les travailleurs du secteur privé de vaquer normalement à leurs occupations », précise le texte.
« Le Patronat « lance un appel solennel à la STT pour que ces questions soulevées soient transmises au Conseil national de dialogue social, afin qu’une solution adéquate et opportune leur soit trouvée ».
Des responsables des centrales syndicales interrogés par l’Agence Savoir News au sujet de la grève de 72 heures lancée par la STT, se sont refusés à tout commentaire. FIN
En Photo : Mocktar Sow, le secrétaire Conseil national du patronat
Junior AUREL
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