A sa sortie d’entretien avec son homologue nigérian, Muhammadu Buhari ce vendredi à Abudja au Nigeria où il s’est rendu, le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé s’est adressé à la presse. S’exprimant en anglais, M. Gnassingbé a longuement parlé de son pays, de la crise qui le secoue depuis le 19 août 2017 et des solutions envisagées pour juguler cette crise et passer à autre chose.
Le président togolais a d’abord fait savoir à la presse que son pays, après les soubresauts politiques de ces derniers mois, jouit désormais d’une situation ‘paisible’ et ‘calme’. « Nous avons fait beaucoup de progrès grâce à l’implication des pays voisins et des présidents ghanéen et guinéen qui sont les facilitateurs désignés de la crise au Togo », a-t-il déclaré.
Néanmoins, il a reconnu que beaucoup de problèmes subsistent encore. Le premier, selon lui, concerne les réformes politiques. A en croire Faure Gnassingbé, des solutions sont envisagées. « Nous nous sommes mis d’accord sur les solutions. Maintenant, il est temps de les mettre en œuvre pour résoudre la situation paisiblement », a-t-il annoncé.
Si par cette affirmation du président de la République il apparaît clairement que les chefs d’Etat se sont entendus sur des solutions pouvant permettre de mettre fin un à une crise qui n’a que trop duré et qui a fortement déteint sur les activités économiques, il n’a pas énuméré ces solutions.
L’autre problème, a-t-il poursuivi, est celui du processus électoral en cours pour aboutir à des élections législatives. A ce propos, Faure Gnassingbé reconnaît que rien n’est encore parfait. Pour des élections crédibles, le président du parti Union pour la République (UNIR) se dit ouvert à un processus consensuel avec son opposition.
« Nous nous sommes mis d’accord que si nous voulons améliorer ce processus, nous devons le faire de façon consensuelle avec l’opposition. Nous y sommes ouverts, a-t-il relevé.
Pour lui, il est important d’organiser ces élections. « Nous avons besoin d’organiser d’autres élections pour donner plus de légitimité à nos institutions. Cela conduira à renforcer la légitimité à la configuration de l’Assemblée nationale ou à donner la légitimité à l’opposition, suivant la volonté du peuple », a-t-il indiqué.
Le chef de l’Etat togolais n’a pas manqué de remercier son homologue nigérian pour son implication dans la crise sociopolitique togolaise. Il a annoncé que le prochain Sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) aura lieu à Lomé le 31 juillet. Il sera précédé le 30 juillet d’un Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC) et de la CEDEAO.
source : Global actu