Il y a encore des personnes en prison au Togo, pour avoir exercé leur droit constitutionnel de manifestations publiques politiques. Telle est la réaction d’un responsable de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise, en réponse aux mesures d’apaisement prises par Faure Gnassingbé en faisant libérer 19 personnes détenues dans les prisons du pays, pour des infractions qu’elles ont commises lors des dernières manifestations politiques.
Pour cet acteur politique qui n’est autre qu’Antoine Folly, premier responsable de l’Union des démocrates socialistes du Togo (UDS-Togo), le chef de l’Etat devrait aller jusqu’au bout de cette logique en ordonnant la libération de tous les détenus pour montrer aux Togolais qu’il est de ‘bonne foi’ et qu’il commence à assimiler les règles ‘élémentaires’ de la démocratie.
Intervenant ce mercredi sur la radio Nana FM, M. Folly a tenté de rassurer les Togolais que plus rien ne sera comme avant. « Le régime ne peut plus continuer à gouverner le Togo comme son patrimoine privé. Il appartient aux Togolais de se mobiliser derrière la coalition pour que ses propositions soient mises en œuvre », a-t-il ajouté.
Selon lui, la mise en œuvre des propositions de la coalition des 14 permettra au Togo de devenir un pays démocratique normal comme ses voisins.
A la présidence de la République togolaise, on ne voit pas les choses de la même façon. On pense même faire les choses en grand pour décanter la situation sociopolitique tendue dans le pays.
Selon un communiqué rendu public ce mardi par la direction de l’information et de la communication de la présidence de la République, la grâce présidentielle accordée à 7 détenus et la liberté provisoire à 12 autres sont perçues comme des mesures d’apaisement qui « témoignent une fois de plus de la volonté manifeste du président de la République, premier magistrat du pays, de poursuivre les initiatives visant l’apaisement de la situation sociopolitique et la préservation de la concorde nationale, gages de tout développement ».
Pour rappel, au total 19 détenus ont été libérés, dont 7 des prisons civiles de Lomé et de Kpalimé bénéficiant d’une ‘réduction de peine’ et 12 autres de la prison civile de Mango bénéficiant d’une ‘libération provisoire’.
Faut-il encore le rappeler ? Le dernier round des discussions du dialogue politique en présence des deux présidents ghanéens et guinéen, facilitateurs de la crise politique togolaise, a été sanctionné par un communiqué dans lequel il est demandé au gouvernement d’œuvrer pour la libération des personnes incarcérées dans le cadre des manifestations politiques de la coalition des 14.
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