Le président français a exprimé à Dakar sa « grande confiance » dans le Sénégal, où il est arrivé vendredi.
Le président français François Hollande a exprimé vendredi à Dakar sa « grande confiance » dans le Sénégal et l’Afrique qui, selon lui, « va devenir un grand continent émergent ». « J’exprime ma grande confiance dans l’avenir du Sénégal et de l’Afrique », a déclaré François Hollande lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue sénégalais Macky Sall. S’adressant à ce dernier, élu en mars face à Abdoulaye Wade, qui avait dirigé le Sénégal pendant douze ans, il a affirmé : « Vous êtes un exemple de transition réussie. »
Arrivé en fin de matinée au Sénégal, sa première visite en Afrique depuis son élection en mai, François Hollande a noté que « de l’aéroport jusqu’à Dakar, nous avons été suivis par une foule innombrable, c’est toute la France qui se sentait accueillie, fêtée. » « Je voulais être au Sénégal avant de me rendre à Kinshasa pour le sommet de la francophonie » samedi, a-t-il affirmé. Il a qualifié sa rencontre avec Macky Sall de « rencontre importante parce qu’entre le Sénégal et la France, c’est une histoire, une langue, une culture que nous partageons, mais au-delà de l’histoire, de la langue qui nous unit depuis si longtemps, au-delà des personnalités, ce qui nous rassemble aujourd’hui, c’est l’avenir. »
« Un geste d’amitié et de style » (Macky Sall)
« L’Afrique est un grand continent qui va devenir aujourd’hui un grand continent émergent », a-t-il dit et « la France sera au rendez-vous ». « Il ne s’agit pas de générosité, il s’agit de solidarité et de compréhension de ce qu’est l’avenir du Sénégal et du continent », a affirmé François Hollande. Le président Macky Sall a pour sa part noté que « dans les relations entre États, chaque acte posé est un signal qu’il convient de décrypter pour en saisir le sens et la portée ». Et selon lui, que François Hollande ait « consacré au Sénégal sa première visite en Afrique est un geste d’amitié et de style ».
À propos du Mali, dont le nord est occupé par des groupes islamistes armés liés à al-Qaida au Maghreb islmique (Aqmi), François Hollande a noté qu' »aujourd’hui même sera discutée au Conseil de sécurité (de l’ONU) une résolution » sur la préparation de l’envoi d’une force militaire ouest-africaine soutenue par l’ONU pour reconquérir ce territoire où les islamistes appliquent la charia (loi islamique). « Ce n’est pas la France qui va procéder à je ne sais quelle opération, ce temps-là est terminé », a affirmé le chef de l’État français.
Résolution onusienne sur le Mali
Interrogé après la conférence de presse de François Hollande et Macky Sall, Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, a déclaré que la résolution « doit être approuvée par la méthode dite du silence, ce qui veut dire que si personne ne s’y oppose dans un délai de 24 heures, elle est approuvée, et le délai expire dans quelques heures. Donc on peut considérer que cette première étape est franchie. » « Ensuite, il y a un rendez-vous posé pour une deuxième résolution, dans 45 jours au maximum », a ajouté Laurent Fabius.
Selon lui, « le délai entre ces deux résolutions a pour objet que les Africains, en liaison avec les Nations unies et avec l’Union européenne (…) examinent exactement les conditions pour mener à la fois le renforcement politique, humanitaire et les opérations militaires ». « Et il n’est pas prévu du tout qu’il y ait des troupes françaises au sol pour ces opérations militaires », a rappelé Laurent Fabius. La résolution qui doit être approuvée vendredi demande à la Cedeao (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest) et à l’Union africaine (UA) de préciser dans les 30 jours les modalités d’une intervention militaire pour reconquérir le nord du Mali.
Son adoption ne pose pas de problème de fond, soulignaient, ces derniers jours, des diplomates du Conseil.
AFP via leparisien
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