© togoactualite – L’ultimatum donné par les enseignants au gouvernement togolais est arrivé à échéance ce 07 octobre 2014. A la veille de la rentrée, enseignants et gouvernement étaient divisés sur le moment propice pour le payement des primes de rentrée et de bibliothèque. Pour les premiers, ces primes doivent être payées avant la rentrée pour leur permettre de la préparer alors que pour le second, le payement de « cet acquis » ne peut se faire qu’après le payement du salaire du mois de septembre à tous les fonctionnaires.
Face à ce qui s’apparente comme un dialogue de sourd, le gouvernement prenant à témoin l’opinion, brandit l’accord a été obtenu à la réunion préparation tenue à Kpalimé, convie tous les enseignants à reprendre les cours dans paix.
Mais tel n’est pas la perception du principal syndicat du secteur de l’éducation nationale, USET, qui n’est pas sur la même longueur d’onde que le gouvernement. Ce syndicat s’est désolidarisé de la position défendue par le gouvernement et comprise par les autres fédérations syndicales, en lançant une grève dès les trois premiers jours de la rentrée. Après les trois jours de cette grève, le bilan est mitigé.
Après ce succès mitigé de son appel, l’USET a finalement rallié la position des autres fédérations syndicales en appelant également le gouvernement à payer ces primes aux enseignants avant ce 07 octobre faute de quoi il reconduirait le mouvement de grève.
A quelques heures de la fin de cette date butoir, il est évident que le gouvernement ne pourra pas satisfaire les enseignants. Ce qui préoccupait le gouvernement en annonçant le payement des primes aux enseignants sans donner de date, est que les cours reprennent. Une fois que c’est fait, il pourra comme à son habitude utiliser du dilatoire ou de la corruption des responsables syndicaux.
Si cette stratégie a peu ou pro réussi par le passé, il sera difficile cette fois-ci de compter la division des fédérations syndicales de l’éducation car les voix sont unanimes pour le payement de ces primes. Aucun enseignant quelque soit la fédération au quelle il appartient n’est prêt à brader ces primes pour l’intérêt de quelle que personne. C’est là où le gouvernement doit prendre très au sérieux les menaces des enseignants qui menacent de perturber les cours si les primes ne sont pas payé.
A quelques mois de la présidentielle, le gouvernement n’a besoin de l’ébullition du froid social. Le gouvernement n’au aucun intérêt à engager un bras de fer avec les enseignants d’autant plus qu’il perdra.
Gouverner c’est prévoir, ces primes doivent être prévues dans le budget de la République d’autant plus que ce n’est pas la première fois qu’elles sont payées
lomévi (www.togoactualite.com)