Les acteurs politiques togolais se disent toujours déçus, huit (8) ans après la signature de l’Accord Politique Globale (APG) qui devrait sortir le Togo d’une longue crise sociopolitique. Mais les points cruciaux de cet accord notamment les points concernant les réformes constitutionnelles et institutionnelles ne sont toujours pas mis en oeuvre depuis lors.
Cette situation est une grande déception du Secrétaire Général du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) et député à l’Assemblée Nationale, Jean Kissi qui a tenu à l’exprimer mercredi au micro de Radio Victoire à Lomé. Jean Kissi, tout comme les autres responsables de l’opposition, indique que rien n’a été fait pour la mise en oeuvre des réformes de l’APG.
Abordant la question de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le député pense que le régime a même mis à mal la CENI qui a été créée de 2010 à 2013. « Ce que je dis souvent est que le Président Faure a payé l’APG avec un cheque sans provision. Maintenant, il faut qu’il approvisionne le chèque en solvant le reliquat de cet accord.», a déclaré Jean Kissi qui précise que le président togolais a obligation de faire les réformes de l’APG parce que c’est grâce cet accord qu’il dirige le pays dans le calme jusqu’à présent.
Le Secrétaire général du CAR demande aux forces politiques de continuer la lutte pour la réalisation de ces réformes. D’ailleurs il révèle que c’est le premier sujet de discussion entre la coalition Arc-en-ciel (AEC) et le Collectif «Sauvons le Togo» (CST) pendant tout le conclave qu’ils entretiennent depuis deux semaines à Lomé.
« La première étape du travail que nous sommes en train de faire, c’est de nous mobiliser pour la mise en œuvre de l’APG pour la réalisation des réformes», a-t-il poursuivi. Le député croit que les réformes peuvent se faire en un (1) mois s’il y a la volonté politique avant la présidentielle de 2015 mais tout dépendra de la manière dont l’opposition lutte pour les obtenir.
L’Honorable Kissi, s’est prononcé également sur la crise que travers actuellement la coalition AEC dont son parti est membre. La crise est née de la contestation ouverte du choix de Me Apévon Dodji comme candidat de cette coalition par Me Tchassona Traoré, président du Mouvement Citoyen pour la Démocratie et le Développement (MCD), des partis également membres de la Coalition.
« La coalition Arc-en-ciel avait décidé elle-même de s’atteler à la préparation de l’échéance capitale de la présidentielle autour d’un candidat unique. Toutefois, elle est disposée le moment venu, à trouver avec les autres forces démocratiques du Togo, les modalités de désignation d’un candidat unique de l’opposition». C’est ce qui a conduit au choix de Me Apévon le 27 Juillet dernier lors d’une réunion à laquelle le Président du MCD n’avait pas participé.
« Malheureusement, nous regrettons qu’il ait décidé de ne pas venir à cette réunion alors que c’est à cause de lui qu’on a ramené la réunion à la veille du 28 juillet, date de Ramadan.», a expliqué Jean Kissi.
En tout cas, dans tous les regroupements, la désignation d’un candidat unique pose toujours de problème et laisse des plumes. Mais, cela n’empêche pas aux autres membres du groupe de continuer la lutte. «Nous espérons que la cohésion va revenir au sein de la Coalition. Mais, en tout état de cause, nous sommes en marche et nous marcherons», a-t-il martelé.
Il estime que ce n’est pas à cause d’une seule personne qu’on ne peut pas prendre une décision. Rappelons que le Président du Parti Démocratique Panafricain (PDP), Bassabi Kagbara a aussi critiqué le choix de Me Dodji Apévon pour n’avoir pas également participé au vote.
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