Le gouvernement va-t-il donner suite à la demande de l’Union européenne et du Parti socialiste français d’organiser des pourparlers avec la classe politique togolaise avant l’ouverture des urnes dans les semaines voire mois à venir ? Il faut bien le croire.
Selon les informations à la disposition de l’Agence Afreepress, un dialogue serait « sur le point de s’ouvrir » entre les principaux protagonistes de la crise politique togolaise. Un comité préparatoire est en cours d’installation et débutera ses travaux entre mardi et mercredi prochains, a appris Afreepress. L’évêque d’Atakpamé, Mgr Nicodème Barrigah (photo), ancien président de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR), avancent les sources, est la personnalité désignée pour présider les travaux de ladite commission dont les résultats sont « très attendus » par la classe politique.
« L’importance de cette commission est de préparer minutieusement les travaux du futur dialogue. Depuis 2010, on est allé d’échec en échec dans la tenue des dialogues parce que ces dialogues sont toujours organisés au pied levé. On ne prend pas le temps de consulter au préalable les partis politiques. Le comité devra faire ce boulot afin de déterminer les sujets à inscrire à l’ordre du jour et déterminer le cadre idéal », a confié à l’Agence Afreepress une autre source sous le sceau de l’anonymat.
Le CST ira ou ira pas ?
Selon des informations recueillies de sources concordantes, elles sont nombreuses les formations politiques membres du Collectif Sauvons le Togo (CST) qui n’entendent pas prendre part à ces consultations si « un facilitateur étranger » n’est pas désigné pour les conduire. Seule certitude à la participation du CST au cadre qui est en train d’être mis en place et au futur dialogue, c’est la présence à ces assises de l’Alliance des démocrates pour développement intégral (ADDI) qui aurait, selon les informations, manifesté « clairement » son désir d’assister à ce dialogue.
« L’ANC n’a jamais refusé un dialogue. Nous sommes toujours disposés à discuter des vrais problèmes du Togo et à opérer les réformes nécessaires. (…) Les discussions doivent se faire de telle manière qu’après l’élection, si c’est le pouvoir qui gagne, on l’accepte ou si c’est l’opposition qui gagne on l’accepte également », a indiqué ce lundi Isabelle Améganvi, 2e Vice-présidente de l’Alliance nationale pour le changmement (ANC, opposition), parti membre du CST. La formation dirigée par Jean-Pierre Fabre, pose néanmoins des préalables à sa participation à ce futur dialogue. Il faut, a relevé Mme Améganvi, la « libération des personnes arrêtées dans le cadre de l’enquête sur les incendies des marchés de Kara et de Lomé et la réintégration des ex-députés UFC exclus de l’Assemblée en 2010 ».
Le Togo organise dans le second trimestre de l’année 2013, des élections législatives et locales. L’Union européenne et le Parti socialiste français ont exprimé la semaine dernière, leur « préoccupation » par rapport à ce processus et invité le gouvernement à ouvrir des consultations afin de « mieux préparer » ces échéances.
Ces sorties ont été bien accueillies par la majorité de la classe politique togolaise en dehors du parti au pouvoir qui a eu à dénoncer un « parti-pris aveugle » du PS en faveur de l’opposition.
Olivier A.
afreepress
Togo: Un rapport de l’OCDE qui révèle des anomalies économiques sous Faure Gnassingbé
C’est connu de tous, en tout cas des esprits bien avertis. La situation économique du Togo est inquiétante, malgré le...