Me Djovi Gally, ancien conseiller spécial du président de l’Union des forces de changement, Gilchrist Olympio n’est plus membre de cette formation politique depuis le 12 février dernier. L’information a été rendue publique par l’intéressé dans une lettre adressée aux responsables de l’UFC et transmise à la presse.
Le désamour entre ce « militant » des droits de l’Homme et sa formation politique date d’août 2012, période à laquelle celui-ci avait annoncé sa décision de mettre fin à son rôle de porte-parole de l’UFC et de Conseiller politique de Gilchrist Olympio tout en restant membre de ce parti. Les raisons évoquées à l’époque avaient trait à des « divergences » de points de vue portant notamment sur l’évaluation de l’accord RPT-UFC du 26 mai 2010.
Six (6) mois après cette annonce, l’homme est revenu à la charge mardi dernier en décidant tout simplement de se retirer définitivement du parti « jaune » avec « effet immédiat ». L’avocat de Kpatcha Gnassingbé explique cette décision par l’absence de bilan public sur l’accord RPT-UFC. L’UFC, soutient-il dans sa lettre, « s’accommode avec complaisance de l’abandon des réformes constitutionnelles et institutionnelles, tout en faisant campagne pour l’organisation des élections législatives dans des conditions plus que suspectes ». Le parti de Gilchrist Olympio va selon lui, de « renoncement en renoncement » et apparaît désormais à ses yeux comme une « béquille du pouvoir RPT/UNIR qui embastille sans scrupules les leaders de l’opposition démocratique… ». Devant cette situation, l’homme dit préférer poursuivre son combat aux côtés « du peuple togolais pour sa dignité et son épanouissement, notamment pour l’avènement d’une alternance politique pacifique » au nom, proclame-t-il, de sa « fidélité à son engagement » au service de la liberté et de la justice.
Réactions du parti
C’est l’attitude d’un homme « privé de toutes perspectives politiques » et « frustré », avance-t-on au sein de l’UFC. « Tout ce qu’allègue Djovi est fallacieux et il le sait très bien. Il a d’abord été frustré de ne pas faire partie du gouvernement et n’a jamais digéré l’opposition manifestée par le RPT à sa nomination. Ensuite, il trouvait que Jean-Claude Homawoo lui faisait de l’ombre alors que c’est lui qui était au front pendant la dure bataille contre J.P Fabre et les autres félons. Il s’en est donc offusqué, oubliant que lui est un militant de la 25e heure alors que Jean-Claude a toujours été aux côtés du Président et fut exilé », fustige un responsable du parti du palmier.
Me Djovi Gally a regagné la barque de l’UFC en 2009. L’homme décide de rester aux côtés de Gilchrist Olympio dans la plus « grande » crise qui a secoué le parti après mars 2010, une crise qui a conduit à la scission de l’UFC en deux, l’UFC restée fidèle à son père fondateur Gilchrist Olympio et l’ANC alliée à Jean-Pierre Fabre, ancien Secrétaire général de l’UFC.
Mais en septembre 2011, malgré l’opposition d’une importante frange de l’UFC, Me Djovi Gally décide de voler au secours de Kpatcha Gnassingbé, demi-frère du Chef de l’État togolais, Faure Gnassingbé arrêté et accusé d’« atteinte à la sûreté de l’État ». Ce sera, selon les observateurs, le « début de la fin » de la carrière politique de Djovi Gally au sein de ce parti.
Olivier A.
afreepress
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