Lancée il y a peu de temps à grands coups de pub et aux sons des castagnettes, l’association CRE-Togo suscite des interrogations. Le mode de fonctionnement de ce mouvement fait penser à ces myriades d’associations qui soutenaient l’ancien parti unique, le Rpt.
Les premiers couacs sont apparus au stade de Kégué, lors du concert gratuit organisé par les responsables. Des bus ont été mobilisés pour convoyer « les troupes » depuis les quartiers et banlieues vers le stade. Il avait été promis des primes aux présidents de quartiers qui draineraient le plus de visiteurs. Mais dès la fin de l’événement, ceux-ci se sont vite rendus compte qu’ils avaient été roulés dans la farine, alors que des sommes folles ont été dépensées pour confectionner des T-shirts qui ont été convoyés au stade par des camions. Une autre question qui taraude l’esprit de certains adhérents concerne la supposée aide que l’association entend apporter aux membres. L’objectif initialement ventilé au sein de la population est de permettre aux membres de se prendre en charge en créant leur propre business, mais sans dépasser un certain montant. Et aucune classe sociale n’est exclue du projet. Des étudiants se sont alors demandé « comment un élève qui fréquente peut-il concilier étude et business alors qu’il n’a jamais mené cette double activité ? » Il nous revient que cet aspect du projet n’a pas été mûri, l’essentiel pour les initiateurs étant de ratisser le plus large possible au sein de la population en âge de voter. Hummm !
Lors d’une réunion tenue à Avédji il y a peu de temps, des cartes de membres ont été distribuées avec comme objectif assigné à chaque récipiendaire des cartes, d’enrôler de nouveaux membres. Le minimum serait de 30 cartes remises à chaque membre. A toutes les questions sur une possible accointance entre le régime et l’association, les responsables de CRE-Togo 21 ont juré ne rien à faire avec le régime. Alors qu’un communicateur, surpris du refus du journal LIBERTE d’assister désormais aux manifestations de CRE-Togo 21, a laissé échapper de ses lèvres la remarque suivante : « vous ne voulez pas couvrir les événements de CRE-Togo 21, mais pour le moment ce sont eux qui sont aux affaires ». No comment !
Un étudiant membre de l’association, d’abord convaincu des idéaux de CRE-Togo 21, nous a confié sur un air dépité ses états d’âme : « Pendant que nous suons pour donner de l’envergure à cette association, ses responsables veulent nous prendre pour des demeurés. J’ai souvent vu passer nuitamment la présidente Alice N’Gassibou accompagnée du sieur Philippe (un président de section) se rendre chez Guillaume à Avédji. Celui-ci était un gars banal au début, mais depuis peu, il s’est payé une voiture neuve et se prépare à déménager dans une nouvelle demeure pour laquelle une avance de 900.000 FCFA a été payée. Qu’a-t-il fait dans ce laps de temps pour réaliser ces choses, à part le fait qu’il est un président de section de CRE-Togo 21? Moi je n’aime pas qu’on s’enrichisse sur mon dos ».
En 2009, quelques mois avant les élections présidentielles, les populations pensaient avoir affaire à une saine association quand Nouvelle Alliance Fafa Alafia (NAFA) était apparue dans le domaine de la microfinance togolaise. Les adhérents ont réalisé tardivement que contre des prêts remboursables à un taux d’intérêt de 1% ils devaient apporter leur caution au régime. Voilà encore une autre association qui veut consentir des moyens financiers pour soi-disant aider des Togolais à initier l’auto-emploi, à quelques encablures des élections. Comme quoi, des associations ne fleurissent qu’à l’orée des joutes électorales pour disparaître juste après. Conclusion,…
Godson K.
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