© togoactualite – Le Comité d’action pour le renouveau (CAR) et l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), deux partis parlementaires, entendent introduire une modification constitutionnelle à l’Assemblée nationale. L’information a été portée à la connaissance de la presse ce jeudi 6 novembre 2014, au cours d’une conférence de presse.
Le texte élaboré par les deux formations prend en compte les articles 38, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 59, 60, 62, 79, 100 et 101 de la constitution togolaise du 14 octobre 1992.
Cette proposition de loi de ces deux formations politiques fait sienne les deux réformes phares qu’attend le peuple togolais et qui a été déjà introduit par le gouvernement mais rejeté par les députés de la majorité le 30 Juin dernier à savoir la limitation du mandat présidentiel et le mode de scrutin.
« C’est une initiative que nous prenons que nous avons proposé à nos collègues, si elle est acceptée, si les signatures sont recueillies nous allons la déposer et c’est après avoir déposé que la bataille médiatique ou la mobilisation de rue pour que la proposition soit votée », a déclaré Me Dodji Apévon, le président du CAR. Selon lui, les réformes sont un pilier fondamental pour l’avancement de ce pays, refuser de les faire c’est entrainer inexorablement notre pays vers l’abime. Tout le peuple togolais réclame les réformes.
Pour que cette proposition passe à la plénière de l’Assemblée nationale, il faut 1/5 de députés soit au moins 19 députés, ce que les deux formations n’ont pas. Mais elles espèrent que les autres partis de l’opposition qui ont été contactés soutiendront leur initiative.
« Tout le monde étant d’accord que les réformes sont le socle de ce que nous allons faire demain au moins sur ce plan, nous nous rejoignons. Je suis convaincu que pour le bien de ce pays, pour que le gouvernement ou le régime qui nous ballote depuis plus de cinquante ans, je suis sûr que tous les députés de l’opposition s’associeront à cette initiative pour qu’on ait une proposition de loi sur la table pour que la balle soit sur la table du gouvernement et on verra comment ils font faire dans l’environnement actuel pour refuser cette proposition de loi », a encore souligné Me Apevon.
A cette conférence de presse, certains responsables politiques de l’opposition ou centristes ont pris part. On notait également la présence d’une forte délégation de l’Ambassade des Etats-Unis à Lomé.
Notons que c’est hier que cette conférence de presse devrait avoir lieu à l’hôtel Eda-Oba de Lomé, mais à la dernière minute, la direction de l’hôtel a refusé que son établissement accueille cette réunion estimant qu’il n’admet plus les activités politiques jusqu’à nouvel ordre. Curieux, n’est-ce pas ?
lomévi (www.togoactualite.com)