La présidentielle de 2020, c’est de la vieille histoire. Au niveau du pouvoir, on a déclaré la page tournée. Mais Me Dodji Apevon nourrit des regrets sur la problématique de la candidature unique de l’opposition à ce scrutin. Une élection qui a sonné le glas de la descente aux enfers de l’opposition dans son ensemble, selon le Président des Forces démocratiques pour la République (FDR) qui dénonce « la roublardise, les mensonges, les manipulations » qui l’ont caractérisée. Ces regrets ont été exprimés par le leader politique, dans son discours de clôture du conseil national de son parti samedi dernier. Extrait.
« Lorsque le 20 avril 2019 les FDR ont lancé un appel solennel à toute l’opposition pour se battre ensemble d’abord pour créer les conditions de transparence des élections en perspective et de s’organiser ensuite pour les gagner avec des listes communes pour les locales et un candidat unique pour la présidentielle, elles l’avaient fait de bonne foi, sans aucun calcul politicien derrière.
Malheureusement cette belle initiative a été mal comprise par les uns et mise en œuvre de manière calamiteuse par les autres.
Et pourtant, si la bonne foi avait prévalu, la désignation d’un candidat consensuel pour la présidentielle et la présentation de listes communes pour les locales auraient pu assurer la victoire pour l’opposition avec la mutualisation des ressources humaines et la mobilisation des moyens financiers indispensables pour le succès.
C’est dommage et triste que nous n’ayons pas été compris.
Mais le plus insupportable est que ceux qui étaient favorables à cette stratégie exigeante l’ont totalement galvaudée en imposant un candidat par une méthode peu orthodoxe faite de haine, de mensonge, de manipulation et de supercherie.
Dans une note d’information à l’attention de ses militants rendue publique le 31 janvier 2020, les FDR ont fait observer fort justement que :
Demander à un citoyen, qui ambitionne d’être candidat pour l’élection présidentielle, de renoncer à son ambition légitime au profit d’un candidat unique, est une décision difficile qui ne peut lui être imposée.
Pour la réussite d’un tel défi, il est indispensable que dès le départ, des critères qui rassurent tout le monde soient définis afin que ceux qui ne seront pas retenus n’aient pas le sentiment d’avoir été victimes d’une machination.
Cette épineuse question de candidature unique qui fait appel à un renoncement de soi, ne peut pas se régler dans l’injustice ni être imposée par un diktat.
C’est dans ces conditions de déchirure d’une opposition divisée en deux blocs antagonistes qui se sont affrontés, antagonisme qui a durement affecté les militants des partis politiques, que l’élection présidentielle de février 2020 s’est déroulée avec des résultats que l’on sait ».
source : letabloidtogo.info