ASVITTO : Lettre ouverte au Ministre des droits de l’Homme


olivier_amah

ASSOCIATION DES VICTIMES DE TORTURE
AU TOGO (ASVITTO)

A:
Monsieur le Ministre des Droits de l’Homme,
Chargé de la Mise en Application des
Recommandations de la CVJR.

Lettre Ouverte

Excellence Monsieur le Ministre,
Nous avons l’honneur de porter à votre connaissance un cas grave de bavure et de violation de droits humains dont un militaire en est auteur.
Tout d’abord, l’ASVITTO tient à rappeler que la sacralité de la personne humaine et l’inviolabilité du domicile sont des valeurs constitutionnelles et soutient vigoureusement que nul n’a le droit de se faire justice.

En effet, l’ASVITTO a le regret de porter à votre connaissance que dans la journée du mardi 25 mars 2014, Mlle D’ALMEIDA Yolande, âgée de 27 ans, revendeuse au grand marché de Lomé, a été ‘‘sauvagement molestée et blessée’’ à son domicile par un militaire identifié qui serait de la sécurité du domicile de la Mère du Chef de l’Etat dans le quartier Tokoin Doumasséssé, non loin du Garage Central.
Les blessures visiblement effroyables sur tout le corps de la jeune fille interpellent et inquiètent toute personne dotée d’une valeur minimale d’humanisme.

En votre qualité du Ministre des droits de l’Homme, avec toutes les prérogatives institutionnelles mises à votre disposition par la constitution, l’ASVITTO tient à vous saisir officiellement afin que des mesures urgentes et impartiales soient prises pour :

  Garantir les soins médicaux appropries à la jeune fille, victime de cette bavure.
  Ouvrir une enquête pour éclairer les circonstances de cette bavure et situer toute l’opinion.
  Dénoncer le coupable et l’exposer à la rigueur de la loi.
  Sensibiliser les agents des forces de l’ordre et de sécurité et aussi les militaires à bannir l’usage de la force sur la population civile et à adopter des comportements plus responsables dignes des forces républicaines.

Par ailleurs, l’ASVITTO promet de mettre à la disposition de cette éventuelle enquête certains éléments probants qui pourraient contribuer à la manifestation de la vérité afin de situer les responsabilités.

Espérant que cette situation gravissime et récurrente interpellerait aussi bien votre conscience personnelle de Défenseur de Droits de l’Homme que celle du pouvoir que vous incarnez, nous vous prions, Monsieur le Ministre, de croire à l’expression de nos sentiments les plus tristement regrettables.

Fait à Lomé, le 07 Avril 2014
Le Président,
Olivier AMAH Poko

 
Lire le communiqué ici
 

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