C’est par la formule pudique de « différer [la] manifestation à une date ultérieure, de préférence après la fin du processus électoral », que le ministre de l’Administration Territoriale a fermement interdit la marche prévue ce 14 juillet par des organisations de la société civile (FCTD, NOVATION INTERNATIONALE. . .) et des partis politiques et regroupement (ANC, FDR, DMP. . .).
Cette marche était en mémoire des 7 victimes de la répression en marge des manifestations des 26, 27 et 28 Juin.
Alors que le pouvoir clame partout, haut et fort, que les manifestations du M66 (Mouvement du 6 Juin) sont illégales, parce qu’elles ne sont pas déclarées, eh bien il interdit quand même lorsque la démarche officielle est proprement menée. En fait, ce régime n’est pas à une hypocrisie près.
D’ailleurs, depuis 2019, toutes les marches sont systématiquement interdites par les autorités.
Face à ce choix assumé des premières autorités du pays, nous devons comprendre qu’il n’existe qu’une seule position commune claire, ferme et cohérente qui s’oppose frontalement à la dictature.
La lettre d’information de cette marche a été adressée au ministre au nom des organisateurs par Novation Internationale, une organisation de la société civile qui prône pourtant la désobéissance civile avec d’autres structures. N’est-ce pas là deux positions contradictoires ?
Pour le front « Touche Pas A Ma Constitution », le choix est limpide :
Nous combattons le remplacement de la Constitution
Nous combattons la Ve République
Nous refusons les élections municipales de la Ve République
Nous luttons pour la fin de la dictature et pour une transition politique.
C’est dans cette cohérence que notre stratégie peut se consolider et gagner en efficacité.
Nathaniel Olympio