L’Université de Lomé s’apprête à marquer son 55ᵉ anniversaire de manière grandiose avec l’inauguration prochaine d’un monument baptisé Sagesse et Héritage. Le lancement officiel du projet a eu lieu ce mardi sur le campus, en présence du président de l’Université, le Professeur Adama Mawulé Kpodar, accompagné de membres de la direction, des artisans et des concepteurs de cette œuvre ambitieuse.
Ce monument, qui atteindra une hauteur de 14 mètres, incarnera les valeurs fondamentales de l’éducation et de la diversité culturelle du Togo. Sa conception artistique repose sur sept figures humaines – quatre hommes et trois femmes – unissant leurs forces pour soutenir un grand livre ouvert, symbole du savoir et de l’universalité. Deux gardiens, postés sur son piédestal, symboliseront la préservation de l’héritage intellectuel et culturel.
Claude West, coordonnateur du projet, a décrit Sagesse et Héritage comme une ode à l’unité et à l’ambition collective. Les personnages du monument, habillés de tenues traditionnelles, célèbrent la richesse culturelle du Togo tout en soulignant l’importance de la quête perpétuelle de vérité. Pesant environ 50 tonnes, cette œuvre monumentale aspire à devenir un repère éducatif et artistique emblématique.
« Ce monument est plus qu’une structure physique. C’est un message d’espoir et de transmission aux générations futures, une synthèse de nos valeurs et de notre héritage », a-t-il affirmé.
Le coût total de réalisation, estimé à 67 millions de francs CFA, est financé par l’Institut Le Bon Samaritain avec l’appui de l’Association Art Héritage Culture. Pour Mme Atafeinam Béléi, représentante de l’association, cette œuvre représente une véritable « dette citoyenne » envers le Togo. Elle vise à renforcer les idéaux d’excellence académique et d’engagement communautaire, essentiels pour un développement durable.
L’installation de Sagesse et Héritage au cœur du campus n’est pas un hasard. L’Université de Lomé, souvent qualifiée de « Temple du Savoir », incarne l’importance de l’éducation pour le progrès national. Le Professeur Kpodar, fier de cette initiative, y voit un symbole d’identité et de fierté pour l’institution et pour la communauté universitaire.
Les travaux, qui seront supervisés par l’ingénieur des Beaux-Arts Abalo Kamina, prévoient un aménagement intégrant harmonieusement culture et nature. Une fois achevé, ce monument devrait devenir une source d’inspiration durable pour l’ensemble du pays, consolidant ainsi le rôle de l’éducation et de l’art dans la construction d’une société résiliente.