Visiblement, la justice togolaise est en plein « errements » dans l’affaire dite d’ « escroquerie internationale », dans laquelle Pascal Bodjona est inculpé à plus d’un titre dans deux actions. En l’absence du principal présumé auteur et de son complice, l’ancien ministre de Faure Gnassingbé, semble être un bouc-émissaire.
Alors que l’affaire est toujours pendante devant la chambre d’accusation de la cour d’appel de Lomé, Pascal Bodjona a comparu ce lundi matin, par devant le juge du 4ème d’instruction. Du côté du parquet, on est allé jusqu’au 9ème substitut pour trouver celui qui a accepté de suppléer au Procureur de la République dans cette nouvelle tentative d’inculpation manquée.
C’est depuis avril 2012 que cette affaire d’ « escroquerie internationale » a démarré. Pascal Bodjona, Ministre a l’époque des faits, a été écouté sous serment en qualité de témoin. Il va cependant finir par être inculpé dans une seconde et parallèle procédure, alors qu’il avait porté l’action initiale devant la Cour suprême. L’ancien fidèle de Faure Gnassingbé a été détenu pendant six mois à la gendarmerie nationale. Il a été entre temps rejoint par l’ancien PDG de ELF, Loïk LeFloch Prigent, déporté de la Côte d’Ivoire et inculpé comme complice. L’expert français en affaire pétrolière sera mis en liberté provisoire pour raison de santé après quatre mois de détention.
Partie pour être un contentieux entre Abass Al Youssef et ses partenaires en affaires, ce dossier se révèle vite une affaire d’Etat, « une affaire signalée » dans laquelle le vrai donneur d’ordres n’est autre que le Président de la République Faure Gnassingbé, selon Loïk LeFloch-Prigent.
Ce lundi matin, Pascal Bodjona a rappelélors de sa comparution au juge, les termes de l’arrêt du 20 juin 2012 de la Cour suprême selon lesquels, seule la Cour d’appel est habilitée à recueillir la déposition d’un Ministre en fonction. Or, il est constant que Pascal Bodjona était Ministre de la République à l’époque des faits. Autre obstacle qui a fait échouer la tentative de ce lundi, suite à une suspension de plus d’une heure, l’impossible révocation du serment sous lequel Pascal Bodjona avait déposé comme témoin. Finalement, les juges ont reporté sine die l’audience.
Abass Al Youssef accuse Bertin Agba et consort de lui avoir soutiré la somme d’environ 26 milliards de francs Cfa. Accusation que nient en bloc ses deux partenaires, de même que Pascal Bodjona accusé de leur avoir servi de caution pour duper l’homme d’affaires émirati.
koaci
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