Les résultats provisoires des élections sénatoriales au Togo, proclamés ce dimanche 16 février 2025 par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), confirment une large victoire du parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR), qui s’adjuge 34 sièges sur les 41 en jeu. Les 7 autres sièges reviennent à des partis d’opposition et à des représentants de la société civile. Parmi les figures marquantes de ce scrutin figure Robert Olympio, ancien cadre de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), désormais élu sénateur en tant qu’indépendant.
La candidature de Robert Olympio était perçue comme un défi lancé à son ancienne formation politique, l’ANC, qui avait choisi de boycotter ces élections. En désaccord avec cette stratégie, l’ancien député avait décidé de tracer sa propre voie. Son choix semble avoir été validé par les électeurs : avec 70 voix obtenues, il décroche un siège à la chambre haute du Parlement.
Présent au siège de la CENI lors de l’annonce des résultats, il a exprimé sa satisfaction et son engagement en faveur de la participation politique. « Oui, je suis très heureux. Honnêtement, je veux appartenir au peuple comme tous les autres. Nous sommes appelés à construire un pays, le Togo. Il faut que tout le monde participe à la chose publique. Pour ceux qui ne veulent pas, tant pis, mais moi j’avance au nom du Togo. Togolais, viens, bâtissons la cité. »
Robert Olympio n’a pas manqué de justifier sa prise de distance avec l’ANC, estimant qu’il était nécessaire d’adopter une nouvelle approche politique. « Nous avons eu quel résultat en suivant un même chemin pendant cinq ou dix ans ? Il faut avancer dans la vie. C’est ce qui m’a motivé à changer de paradigme. Je l’ai dit publiquement : à un moment donné, il faut évoluer et c’est le chemin que j’ai choisi. »
Cette prise de position marque une rupture avec la ligne dure prônée par certains partis d’opposition, qui contestent régulièrement le cadre électoral et refusent de participer aux scrutins. Pour Robert Olympio, l’engagement au sein des institutions reste un levier d’action essentiel.
Désormais sénateur, Robert Olympio promet de jouer un rôle actif au sein de la chambre haute et de défendre les intérêts des Togolais. « Même une seule voix suffit pour changer les choses. Est-ce qu’en étant absent, on peut changer les choses ? Non, on ne peut pas. J’ai mené un bon combat et j’ai réussi. Je mettrai mon sel dans la sauce commune, et de cette marmite sortira, j’en suis sûr, un mieux-vivre pour les Togolais. »
Reste à savoir comment il s’insérera dans l’échiquier politique sénatorial, dominé par l’UNIR.