Le Gouvernement togolais poursuit son vaste processus de protection et de récupération des réserves administratives dans le District Autonome du Grand Lomé. Selon les autorités, cette opération, encadrée par la loi et menée de manière rigoureuse, vise à garantir la disponibilité des espaces nécessaires aux infrastructures publiques : écoles, centres de santé, routes, marchés modernes, installations sportives et équipements de sécurité. L’occupation illégale de ces réserves entrave aujourd’hui la mise en œuvre de nombreux projets de développement local.
L’initiative trouve son origine dans le communiqué conjoint publié le 19 novembre 2024 par les ministres de l’Administration territoriale, des Finances et de l’Urbanisme. Celui-ci annonçait une opération pilote de recensement des domaines de l’État dans tout le Grand Lomé. Les résultats avaient révélé que 68 % des réserves administratives étaient occupées illégalement, une situation jugée très préoccupante. Les occupants irréguliers avaient été priés de libérer les lieux dans un délai d’un an, fixé au 20 novembre 2025, faute de quoi l’État se réservait le droit d’agir conformément aux textes en vigueur.
Entre septembre et octobre 2025, des équipes techniques ont parcouru les 13 communes du District autonome du Grand Lomé. Leur mission consistait à vérifier les limites exactes des réserves administratives, consolider les données du recensement initial et implanter des panneaux d’identification sur les sites concernés. Durant cette étape, certains occupants ont affirmé disposer de documents légaux leur conférant des droits sur les parcelles.
Face à ces déclarations, le ministre de l’Administration territoriale, de la Gouvernance locale et des Affaires coutumières, le Colonel Awaté Hodabalo, a donné des instructions précises aux maires. Il leur a demandé de mettre en place des équipes techniques chargées de collecter toutes les pièces justificatives auprès des personnes concernées. Les documents admis comprennent les arrêtés d’attribution, de rétrocession, d’affectation, de cession ou de bail, les contrats d’échange, ainsi que les plans parcellaires comportant les coordonnées UTM. Tout autre document administratif valable peut également être présenté pour vérification.
À l’issue de l’ultimatum du 20 novembre 2025, les maires doivent transmettre l’ensemble des dossiers collectés au plus tard le 26 novembre. Les services compétents procéderont ensuite à une analyse technique rigoureuse et systématique afin d’identifier les occupations réellement légales, de déceler les irrégularités et de prendre des décisions conformes aux textes.
Le ministre Awaté Hodabalo rappelle que les retardataires disposent d’un délai très court pour déposer leurs documents en mairie. Il appelle les citoyens au civisme, à la responsabilité et à la collaboration. Selon lui, les réserves administratives constituent un socle indispensable au développement local, car elles permettent l’implantation durable des infrastructures publiques et des services de proximité.
Dans sa clarification, le ministre insiste sur le fait que les chantages, rumeurs, intoxications, intimidations ou tentatives de manipulation ne modifieront ni la loi ni le processus en cours. Il assure que personne ne sera lésé et que chaque dossier sera examiné avec équité, transparence et dans le strict respect des textes. Le Gouvernement affirme vouloir mener ce travail jusqu’au bout dans l’intérêt général, afin de garantir une gestion saine, durable et responsable du territoire et de permettre aux communes de réaliser les projets qui amélioreront concrètement la vie des populations.
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