Lomé, 9 septembre 2024 – À quelques jours de la rentrée des classes, prévue pour le 16 septembre 2024, le ministre des Enseignements primaire et secondaire, Prof. Komla Dodzi Kokoroko, a présenté les lignes directrices qui encadreront l’année scolaire 2024-2025. Placée sous le thème « Une école au service des compétences réelles de la vie », cette nouvelle année académique se veut résolument orientée vers la transformation du système éducatif togolais, avec un accent sur l’innovation, l’engagement collectif et l’implication de la communauté.
Un système éducatif renforcé par des projets concrets
L’une des principales nouveautés de cette rentrée est l’introduction d’une approche pratique à travers des projets scolaires qui mettent en avant les compétences acquises par les élèves. Chaque établissement devra désormais concevoir et mettre en œuvre des projets concrets, tels que l’installation de systèmes d’énergie solaire pour l’éclairage des salles de classe, la fabrication de filtres à eau pour répondre aux problèmes d’accès à l’eau potable, ou encore le développement de jardins potagers durables. Ces initiatives permettront de relier les enseignements théoriques à des applications pratiques dans des domaines comme l’électricité, la SVT, l’agriculture et l’environnement.
« L’objectif est de bâtir un système éducatif solide qui réponde aux réalités locales et aux besoins de la société », a déclaré le ministre. Chaque projet sera structuré autour de trois étapes : le concept, la mise en œuvre, et les résultats, avec un accompagnement en ressources et en documentation de la part des autorités éducatives.
Modernisation des infrastructures et adaptation aux besoins locaux
Un autre point fort de cette année scolaire est l’intégration de l’école dans son environnement local et national. Les ministères de l’Agriculture et de l’Environnement apporteront leur expertise pour des projets de reboisement, tandis que les collaborations entre les directions régionales, les inspections et les communes seront renforcées pour mieux adapter les infrastructures scolaires aux besoins réels des communautés. Le ministre a notamment insisté sur l’importance de sécuriser les terrains scolaires afin de poursuivre l’expansion et l’amélioration des établissements.
La digitalisation de la formation continue des enseignants sera aussi un pilier de cette modernisation, avec l’introduction de nouveaux outils numériques pour mieux répondre aux exigences pédagogiques et améliorer la qualité de l’enseignement.
Disponibilité des enseignants et lutte contre la déperdition scolaire
La question cruciale du manque d’enseignants semble trouver une solution. Le ministre Kokoroko a annoncé que le déficit en enseignants sera totalement comblé d’ici le prochain concours. En parallèle, la formation continue des enseignants sera intensifiée pour répondre aux besoins spécifiques des élèves. Les actions pour réduire la déperdition scolaire et améliorer la discipline dans les établissements se poursuivront, avec un rôle renforcé des nouveaux conseillers principaux d’éducation (CPE), dont la mission sera de soutenir les élèves dans la réussite de leur parcours scolaire.
Un cadre scolaire modernisé
Parmi les dix orientations clés de cette rentrée, le ministre a également évoqué la disponibilité de nouveaux manuels scolaires en sciences humaines et en citoyenneté pour les classes préscolaires et primaires, ainsi que la poursuite des réformes visant à moderniser les écoles. Ces réformes incluent la création de périmètres pédagogiques et un suivi rigoureux des écoles privées, afin de garantir un enseignement de qualité dans tous les établissements.
« Nous avons confiance que ces mesures renforceront la modernisation de notre système éducatif et répondront aux aspirations de nos populations tout en s’alignant sur les exigences de développement durable », a affirmé Prof. Kokoroko, tout en appelant à une mobilisation collective pour faire de cette année scolaire 2024-2025 une réussite.
Avec ces orientations ambitieuses, le ministère des Enseignements primaire et secondaire entend poser les bases d’une éducation plus pratique, plus inclusive et plus en phase avec les réalités contemporaines du Togo.