C’est une page qui se referme. Pas de la manière dont beaucoup d’aficionados du football togolais l’auraient souhaité. L’ ancien gardien de but des Éperviers, Nibombé Waké a tiré sa révérence jeudi 16 octobre 2025 à Lomé. A 51 ans, l’ancien pensionnaire de Gbikinti de Bassar (1991-1993) , Entente II de Lomé (1993-1994), Etoile Filante de Lomé (1994-1996) et de Goldfields Obuasi au Ghana (1996-2000) , a bien souffert dans sa peau.
Ce véloce gardien sacré joueur de l’année de la Premier League ghanéenne pour ses performances exceptionnelles lors de la saison 1997, après sa carrière, a assuré sa reconversion en devenant formateur des gardiens. Entraineur des gardiens des Éperviers en 2010, Waké a été aussi atteint au pied par les balles des rebelles du Front de l’Enclave de Cabinda alors que la sélection du Togo était en route pour la Coupe d’Afrique des Nations en Angola. Depuis lors, il ne s’est plus jamais remis. Il a pourtant lancé un cri de cœur, un appel au secours mais comme réponse, pas grand-chose.
Pourtant, on se souvient de ses arrêts réflexes et spectaculaires à la CAN 1998 qui ont fouetté l’orgueil national. Il est une icône du football togolais à travers sa participation aux CAN 1998 et 2000 au Burkina Faso et au Ghana. Un ambassadeur du football togolais cloué aux piloris en pleine mission, le gouvernement et la Fédération Togolaise de Football devaient faire plus et mieux pour préserver la vie de cette ancienne gloire.
Mais comme d’ordinaire, alors qu’on n’a rien fait pendant qu’il y avait moyens de lui faire aimer la vie, on se précipite pour des témoignages hypocrites. A bas la méchanceté ! Repose en paix l’artiste à présent que les vives douleurs se sont estompées.
Honoré ADONTUI
Source : LeCorrecteur