Un vif sentiment de désillusion secoue les rangs du parti au pouvoir, l’UNIR, à la suite des récentes élections des maires et de leurs adjoints. La méthode, qualifiée de « marché de dupe » et de « choix venu d’en haut », provoque amertume et frustrations parmi les militants, au point de pousser une élue à la démission.
C’est le constat sévère dressé par le journaliste Ferdinand Ayité, lors de son émission « Direct » dimanche dernier, s’appuyant sur un article du journal LA DEPECHE, décrit comme « très introduit dans le système au pouvoir ». Selon ce dernier, « l’espoir a cédé la place aux doutes, au scepticisme et aux interrogations au sein du grand parti qui gagne ».
Contrairement à un jeu démocratique où les meilleurs candidats l’emportent, les élections municipales auraient été téléguidées. « Pour le choix des maires dans la plupart des communes, l’ordre est venu d’en haut. On n’a pas laissé l’opportunité aux conseillers élus de choisir volontairement leur maire », rapporte Ferdinand Ayité, citant l’article.
La consigne serait arrivée sous forme d’« enveloppes venant d’en haut », contenant des instructions à respecter à la lettre. Un militant de l’UNIR, « très remonté », confie : « On nous a fait cotiser, on nous a fait signer des engagements de notre trahison, mais on ne nous fait pas confiance. On ne nous laisse pas désigner librement nos maires. »
La démission de Reine Dodo Halawane Awadé, un symbole
Cette défiance a eu une conséquence directe et spectaculaire dans la commune de Kozah 1. Alors qu’elle venait d’être élue Première Adjointe au Maire aux côtés du nouveau maire, Me N’Djellé Abby Édah, Mme Reine Dodo Halawane Awadé a présenté sa démission.
Selon les informations révélées par Ferdinand Ayité, cette démission fait suite à une promesse non tenue. La sœur d’Ingrid Dawadé (personnalité politique) se serait vue promettre la mairie de Kozah 1. Le jour de l’élection, les consignes ont finalement désigné Me N’Djellé Abby Édah, un avocat militant de l’UNIR. « Elle était tellement fâchée ce jour qu’elle est rentrée précipitamment à Lomé », a rapporté le journaliste.
Cette démission, intervenue quelques jours seulement après l’installation du nouveau conseil municipal, est perçue comme un aveu éclatant des tensions internes. L’équipe municipale de Kozah 1, qui avait pourtant annoncé des priorités telles que l’amélioration des infrastructures locales et la promotion de projets socio-économiques, se retrouve ainsi fragilisée avant même d’avoir véritablement commencé son mandat.
Un précédent inquiétant pour la 5e République
Pour de nombreux observateurs et militants, cette situation est le signe que l’UNIR « déteste le jeu démocratique » et a « peur du libre choix des militants ». Ferdinand Ayité conclut sur une note alarmante : « Ce qui revient de se dérouler prouve à suffisance qu’Unir ne peut pas gagner dans un jeu démocratique transparent. C’est pourquoi il a passé le temps à traficoter les tests fondateurs qui lui assent la victoire. À défaut de gagner proprement, Unir use d’enfumage, de mensonge …. »
Ce malaise au sein du parti dominant, dès les premières heures de la 5e République, laisse présager une gouvernance locale sous tension, où la légitimité des élus pourrait être continuellement remise en question par leurs propres bases.
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(866) DEMISSION FRACASSANTE DE LA SOEUR D INGRID AWADE A KARA, COLERE A UNIR, FERDINAND AYITE LIVRE TOUT – YouTube















