Après une tournée dans certaines localités, les députés Unir ont fait le point des besoins exprimés par les populations avec le gouvernement le mercredi 28 août 2024 à Kara. Le premier gouvernement Dogbé avait déjà multiplié des rencontres du genre sous forme de séminaires visant, dit-on, à accélérer les projets en souffrance. Mais sur le terrain, l’impact de ces rencontres est totalement invisible.
La dernière en date présidée à Kara par Victoire Dogbe en présence du président de l’Assemblée nationale Kodjo Adedze a été l’occasion pour le gouvernement de prendre connaissance des préoccupations des populations recueillies lors d’une tournée organisée de l’intersession parlementaire de début août.
Selon les informations, ces préoccupations (eau, électricité, la santé, l’éducation, le foncier, la justice, la chefferie coutumière, l’agriculture, etc) compilées en 16 points et qui concernent donc divers domaines ont été examinés et analysés au niveau de chaque département ministériel lors de la rencontre, afin d’envisager des pistes de solutions et mesures nécessaires pour le bien- être des populations. « Nous devons rester en permanence à l’écoute de nos concitoyens afin que notre action influence positivement leur avenir », a martelé le premier ministre.
Toujours est-il que ce genre de rencontres ne semble avoir aucune incidence sur le quotidien des Togolais. Et pour cause. La réalisation de plusieurs actions réputées prioritaires annoncées par le gouvernement traine ou ne connait même pas le moindre début d’exécution. Les exemples sont légion.
Sur le plan de la cherté de la vie, tout le monde sait que les mesures de plafonnement des prix des produits de première nécessité adoptées par le gouvernement pour alléger un tant soit peu les peines aux consommateurs, ont été battues en brèches par un réseau de spéculateurs qui fait la loi dans nos marchés. Malgré la tenue des séminaires du gouvernement, ce sujet éminemment sensible ne connait aucune suite exigible.
D’aucuns se demandent finalement à quoi servent au juste ces séminaires qui se tiennent à grands renforts médiatiques. Pourquoi ne pas plutôt discuter de ces sujets lors des conseils de ministres ? Telle est, entre autres, la question que se pose le citoyen lambda qui assimile la tenue de ces séminaires à de la propagande et des dépenses inutiles sur leur dos.
Aujourd’hui, la mise en œuvre (estimée à plus de 70%) de la fameuse feuille de route gouvernementale semble progresser uniquement sur le papier. Dans le quotidien des Togolais, son impact est pour le moins invisible.