Un courrier officiel du ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Chefferie coutumière, daté du 25 septembre 2025, vient de prononcer l’interdiction de toutes les activités de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK). Cette décision marque un tournant dans la vie politique nationale et suscite de vives réactions.
Le document, référencé N°1495/MATDCC/SG-DLPAP-DAPA, met ainsi fin à l’existence légale de la coalition d’opposition née il y a cinq ans et qui avait porté la candidature de Gabriel Messan Agbéyomé Kodjo lors de l’élection présidentielle de 2020.
Selon le communiqué rendu public par la Synergie Nouvelle pour la Libération du Togo (SYNOL-TOGO), regroupant le Bloc d’Action pour le Changement (BAC), la Jeunesse d’Action Chrétienne pour l’Initiative Privée (JACIP), l’Association Professionnelle des Chargeurs du Togo (APC-TOGO) et d’autres organisations partenaires, cette interdiction est le fruit d’une démarche initiée par M. Edem Atsou Kwasi, qui se présente comme Président de la République du Togo par intérim et chef du gouvernement en exil.
Le SYNOL-TOGO accuse ce dernier d’avoir adressé, le 15 septembre 2025, une correspondance cosignée par Mme Dovi Amouzou, Dr Komlan Apla et Mme Akossiwa Yemey, réclamant la dissolution pure et simple de la DMK.
Pour la SYNOL-TOGO, cette initiative n’a d’autre objectif que de « livrer la DMK aux adversaires » et de conforter le parti au pouvoir, l’UNIR. « L’histoire retiendra les noms de ceux qui ont livré la DMK, mais qu’ils sachent qu’on peut dissoudre une organisation par décret, jamais la volonté d’un peuple à se libérer », souligne le communiqué.
Malgré cette interdiction, la SYNOL-TOGO assure que « la lutte menée par Monseigneur Kpodzro et Gabriel Messan Agbéyomé Kodjo ne sera jamais vaine ». Elle affirme que la DMK poursuivra ses activités dans la diaspora et restera « un symbole d’une résistance vivante » dans la mémoire collective des Togolais.
Enfin, la SYNOL-TOGO appelle la population à rester « debout, unie, résiliente et mobilisée » face à cette décision. L’organisation insiste sur la nécessité de poursuivre le combat pour l’alternance politique au Togo.
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