Le couperet est tombé au sein de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC). Joseph Gbloèkpo Koamy Gomado, figure influente du parti dirigé par Jean-Pierre Fabre, n’en fait désormais plus partie. Cette exclusion fait suite à une décision rendue publique ce samedi 31 août 2024, après que le bureau central de l’ANC, dans une réunion tenue le 28 août 2024, a statué sur le cas du désormais ex-militant.
La principale raison avancée pour cette sanction est l’entrée « solitaire » de M. Gomado dans le nouveau gouvernement formé par la Première ministre Victoire Tomegah-Dogbé. Une décision que l’ANC qualifie de « harsadeuse », soulignant qu’elle va à l’encontre de la ligne politique du parti.
Dans son communiqué, l’ANC a exprimé une réprobation sans appel face à la présence de M. Gomado au sein de l’exécutif, considérant cet acte comme une initiative personnelle en totale contradiction avec la lutte que le parti mène aux côtés du peuple togolais. Cette décision, selon l’ANC, est non seulement source de confusion, mais aussi une trahison face à l’objectif de libérer le Togo de la « dictature du régime RPT/UNIR », un régime que le parti accuse de vouloir affaiblir l’opposition résiliente.
Le bureau central de l’ANC a également invoqué plusieurs articles de ses statuts et règlements intérieurs pour justifier cette exclusion définitive. L’ancien maire de la commune Golfe-1 est ainsi accusé de « faute lourde », notamment pour avoir violé les principes politiques du parti et pour avoir collaboré avec le pouvoir en place.
Cette exclusion entraîne non seulement la perte de sa qualité de militant, mais aussi de toute fonction au sein des organes centraux ou structures fédérales de l’ANC. Il est désormais interdit à M. Gomado de représenter le parti ou de s’exprimer en son nom, ainsi que d’utiliser ses symboles et attributs. Le parti a également exigé la restitution de la carte de membre, ainsi que de tout bien ou document appartenant à l’ANC.
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