Au lendemain de l’annonce du nouveau gouvernement dirigé par Victoire Tomégah-Dogbé, les réactions ne se sont pas fait attendre sur la scène politique togolaise.
L’Alliance des Démocrates pour un Développement Intégral (ADDI), pour sa part, critique le nouveau gouvernement. Dans un communiqué publié ce jour, le parti a qualifié de « budgétivore » la composition pléthorique du cabinet, qui compte désormais trente-cinq ministres. Pour l’ADDI, cette expansion ministérielle est non seulement un gaspillage des ressources publiques, mais elle est également déconnectée des réalités pressantes du pays.
Le Togo, rappelle l’ADDI, est confronté à une menace terroriste croissante, notamment dans sa région nord. Le parti souligne que, dans ce contexte de crise sécuritaire, les ressources de l’État devraient être prioritairement allouées à la défense nationale. Les forces armées togolaises, en première ligne dans la lutte contre le terrorisme, ont un besoin urgent d’équipements modernes et adaptés. Pourtant, le gouvernement semble avoir opté pour l’augmentation du nombre de ministres, ce qui alourdit inutilement les charges financières de l’État, selon l’ADDI.
En outre, l’ADDI a rappelé la crise politique persistante autour de l’adoption de la nouvelle Constitution. Le parti remet en question la légitimité de cette Constitution, qu’il qualifie d’« illégale et illégitime », et déplore les divisions qu’elle continue de semer au sein de la population togolaise. Le nouveau gouvernement, bien que présenté comme un gouvernement de transition, est perçu par l’ADDI comme une continuité d’une politique imposée et largement contestée par une majorité de citoyens.
Le parti déplore également que le Président ait manqué l’occasion d’organiser de véritables assises nationales, qui auraient pu ouvrir la voie à une transition vers un régime plus démocratique et inclusif. Selon l’ADDI, les dernières élections, entachées d’irrégularités, n’ont fait que renforcer la méfiance des Togolais envers leurs institutions.
Fidèle à ses principes de justice, d’équité et de liberté, l’ADDI a réitéré son appel à un « sursaut patriotique », lancé le 22 juillet 2024. Le parti exhorte les gouvernants, les partis politiques et les citoyens à travailler ensemble pour le bien-être du peuple togolais, en accordant une attention particulière à la sécurité, à l’amélioration des conditions de vie et à la consolidation de la démocratie.