Voici ce que nous disons depuis des mois. Ça commence à se savoir hors des frontières et dans la presse spécialisée.
Constat alarmant:
Pendant que près de 650 Milliards Fcfa de nos impôts vont dans le remboursement de la dette :
– En 2024, seulement 48,15 Milliards de Fcfa ont été consacrés (ordonnancés) au Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique,
– Seulement 23,55 Milliards Fcfa ont été consacrés au Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et du Développement Rural,
– Seulement 1,96 Milliards Fcfa ont été consacrés au Ministère de la Culture
et du Tourisme,
– Et à peine 170 Milliards Fcfa au Ministère des Enseignements Primaire, Secondaire et Technique, d’après le rapport d’exécution du budget de l’État à fin décembre 2024 (source MEF).
La charge de la dette publique coûte désormais aux contribuables togolais 600 fois le budget consacré à la culture, 13 fois celui de la santé, 28 fois celui de l’agriculture, et 4 fois celui de l’éducation. Quand on fait la somme de tous les sommes ordonnancées en 2024 pour ces ministères, on obtient 244 Milliards Fcfa.
La charge de la dette demeure supérieure de près de 3 fois à ce total.
Vous avez là un exemple concret de ce qu’on appelle l’effet d’éviction en économie. Au lieu de servir à financer des dépenses qui répondent aux besoins élémentaires de la population, l’argent public est capté et siphonné par la dette. Cela veut dire que la dette n’a pas été intelligemment investie pour générer assez de revenus à l’État, afin d’en couvrir les charges. C’est également la preuve que ceux qui ont géré les emprunts sont au minimum incompétents, au maximum des pilleurs.
Vous-mêmes, chers analystes, imaginez les conséquences du sous-investissement de l’argent public dans les infrastructures de santé, de l’éducation, de l’agriculture, de la culture et tirez vos conclusions.
À l’échelle d’un pays, la mauvaise gouvernance économique est meurtrière. Leurs auteurs sont des criminels parce que le détournement des fonds publics a des conséquences néfastes très concrètes sur la vie de la population. Et ne nous parlez surtout pas de résilience.
Nous continuerons donc à épingler la gestion catastrophique des finances publiques du régime de Faure Gnassingbé jusqu’à ce qu’il quitte le pouvoir. Trop c’est trop.
Source: Analyse citoyenne de la gestion des finances publiques du Togo / ACGFiP

















