L’ancien président du Nouvel Engagement Togolais (N.E.T), Gerry K. Taama, semble déterminé à reprendre les rênes du parti. Sa démission récente avait laissé la place à Jules Amim, 3e vice-président, pour assurer l’intérim jusqu’au prochain congrès prévu en décembre. Cependant, la situation politique au sein du N.E.T s’annonce plus complexe que prévu.
Selon un communiqué de Jules Anim, le président intérimaire, suite à l’annonce de la démission de Gerry K. Taama de la présidence du parti, le Bureau Directeur du N.E.T a rapidement réagi en nommant le (Jules Amim) président national intérimaire. Sa mission : relire les textes, gérer les affaires courantes et préparer le parti pour le congrès de décembre. Cette décision, prise à l’unanimité lors d’une réunion du 30 mai 2024, visait à garantir la continuité du parti.
Cependant, des développements récents ont mis en lumière des dissensions internes. Le 4 juillet 2024, Jules Amim révélait qu’une pétition, non approuvée ni discutée au sein du Bureau Directeur, avait été lancée par certains membres pour réintégrer Gerry K. Taama en tant que président national du N.E.T. Amim avait alors appelé à l’unité autour du bureau directeur intérimaire.
Le 30 juillet, une rencontre entre Amim et Gerry K. Taama a jeté de nouvelles ombres sur cette affaire. « Lors de cette réunion, Taama a demandé à Amim de soutenir la pétition visant à son retour, bien qu’Amim n’ait jamais été impliqué dans cette initiative, ni informé de ses détails.
Selon le communiqué, la situation s’est encore compliquée lorsque Vincent Amegavi, secrétaire général du parti, a annoncé une réunion du Bureau Directeur pour le 6 août 2024. L’ordre du jour : rétablir immédiatement Gerry K. Taama comme président du N.E.T, conformément à la pétition en question.
Malgré ces pressions, Jules Amim maintient sa position. Dans ce communiqué publié le 3 août 2024, il a réaffirmé ne pas s’opposer au retour de Taama, mais a insisté pour que cela se fasse dans des conditions régulières et concertées, respectant les valeurs démocratiques et républicaines du parti. Il a également réitéré son engagement à conduire le parti dans la cohésion durant son intérim.
Cette situation au sein du N.E.T souligne les défis auxquels est confronté le parti dans sa quête de stabilité et de leadership. Alors que les militants et sympathisants attendent avec impatience le congrès de décembre, le futur leadership du N.E.T reste incertain, avec un bras de fer apparent entre le président intérimaire et l’ancien président.