Faure Gnassingbé a effectué, vendredi 21 septembre dernier, un aller-retour au Nigeria où il a été reçu par son homologue Muhammadu Buhari, président en exercice de la CEDEAO. C’est ce qui explique son absence à Bamako, à l’investiture du président Ibrahim Boubacar Kéita où il a été représenté par le Premier ministre Komi Sélom Klassou.
Aucune précision n’a été donnée sur la ville (Abuja, Katina, Lagos) où le tête-à-tête a eu lieu. Toutefois, selon nos informations, les discussions entre Faure Gnassingbé et son homologue nigérian ont tourné autour de la feuille de route de la CEDEAO et la situation actuelle au Togo. Justement, à propos, il y a une crise de confiance entre le pouvoir et l’opposition au sujet de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) qui s’est lancée depuis quelque temps dans les préparatifs des élections législatives de 2020. La CENI a également annoncé le référendum et les élections locales pour le mois de décembre.
Or cette structure chargée de l’organisation des élections, est contestée par l’opposition, notamment la Coalition des 14 partis (C14) pour sa composition déséquilibrée. Pour rappel, 13 des 17 membres qui composent la CENI et qui précipitent l’organisation des élections, sont issus du parti au pouvoir, UNIR et de ailes marchantes. La C14 exige la recomposition de l’institution.
Toujours selon nos informations, Muhammadu Buhari aurait mis Faure Gnassingbé devant ses responsabilités.
Souvent tout un tintamarre est orchestré autour de ces genres de déplacements et on balance des images de la rencontre sur les réseaux sociaux. Mais cette fois, la visite a faite incognito.
M.A.
Source : Liberté
