Depuis la prison civile de Lomé, Grâce Koumayi, sage-femme et militante, continue de faire entendre sa voix. Détenue depuis plusieurs mois, elle a récemment adressé une lettre poignante à la nation, appelant ses compatriotes à rompre le silence face aux injustices et à se mobiliser pour la dignité du Togo.
Ce message a profondément touché Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, députée à l’Assemblée nationale et figure de la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP). Dans une déclaration rendue publique, l’opposante a salué le courage de la détenue : « Ton message, écrit de ta main et sorti des murs de la prison, a traversé nos cœurs comme une lumière dans la nuit. Tu es un modèle pour tous, et surtout pour ceux qui, par peur ou par crainte de l’humiliation, hésitent encore à s’engager pour la libération de notre pays. »
Pour Brigitte Adjamagbo-Johnson, le combat de Grâce Koumayi dépasse sa personne. « Ta foi élève le niveau d’engagement, et ta dignité oblige chacun et chacune d’entre nous à prendre part, avec plus de conviction, à cette lutte pour la justice et la liberté », écrit-elle. Elle en profite pour interpeller directement la justice togolaise : « Le procureur le sait. Il sait désormais que tous tes concitoyens, et plus encore les femmes et la communauté des défenseurs des droits humains du Togo, attendent que la lumière soit faite et que justice te soit rendue. »
S’adressant à la militante comme à une sœur, la députée conclut sur une note de solidarité et d’espoir : « Le silence apparent de tes sœurs n’est ni un abandon, ni un oubli des ignominies que tu as subies. Tiens bon, Grâce. Ton combat est le nôtre. »
Cette prise de position intervient dans un contexte de forte tension sociale autour de la détention de militants et de défenseurs des droits humains au Togo. La lettre de Grâce Koumayi, relayée par des acteurs politiques et des organisations de la société civile, continue de mobiliser l’opinion et d’alimenter le débat national sur la justice et les droits fondamentaux.
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