La réaction de la gendarmerie, publiée le 21 novembre pour réfuter les accusations de violences après l’arrestation de Grâce Koumayı, continue de susciter de vifs remous. Ce dimanche, Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson, figure de proue de la lutte pour les droits humains et Secrétaire Générale de la CDPA, a publié une déclaration ferme sur sa page Facebook, accusant les autorités de vouloir « intimider pour enterrer la vérité ».
Selon elle, la communication officielle de la gendarmerie vise non seulement à discréditer Mme Grâce Koumayı mais surtout à la présenter comme une affabulatrice. « Faire passer Grâce Bikoni, une victime, pour une menteuse, c’est une honte. C’est une insulte à toutes les femmes. C’est une violence de plus », a-t-elle écrit.
Dans une prise de position rarement aussi directe, Mme Adjamagbo-Johnson appelle l’ensemble des organisations de défense des droits des femmes à sortir de leur réserve :
« Organisations de défense des droits des femmes : fini notre silence. »
Elle en appelle également à une mobilisation citoyenne féminine autour de la demande d’une enquête indépendante sur les événements entourant l’arrestation de Grâce Koumayı :
« Femmes du Togo : exigeons une enquête indépendante et la vérité. »
La responsable politique invite les Togolaises à exprimer publiquement leur soutien à la jeune femme et à ses enfants :
« Togolaises, témoignons aujourd’hui et maintenant notre solidarité à Grâce Bikoni et ses enfants. Nous sommes toutes Grâce Bikoni ! »
Cette déclaration prend une résonance particulière alors que les débats autour de l’arrestation et du traitement réservé à Grâce Koumayı demeurent vifs, les témoignages contradictoires alimentant l’appel à une clarification impartiale des faits.
La sortie de Mme Adjamagbo-Johnson vient amplifier la pression sur les autorités, auxquelles plusieurs acteurs de la société civile demandent depuis deux jours d’ouvrir une enquête indépendante sur les conditions de l’arrestation et de la garde à vue de Mme Koumayı.
Pour ces organisations, les réponses officielles restent insuffisantes pour dissiper les inquiétudes liées aux violences envers les femmes et à la protection des droits fondamentaux.
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