Les propos tenus par Mme le premier ministre le 14 septembre dernier au parlement continuent de susciter des réactions. Beaucoup accusent Victoire Tomegah-Dogbé de vouloir inoculer des vaccins périmés à la population. Pour certains, les propos de la première ministre sont sortis de leur contexte. Me Isabelle Améganvi, vice-présidente de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) n’est pas restée en marge de ces réactions. Elle a, quant à elle, apporté son soutien à Mme Victoire Dogbé. C’est dans une interview accordée à nos confrères de Afreepress.
« Ce n’est pas parce que la Première Ministre a fait une bourde devant l’Assemblée nationale qu’on doit laisser les gens raconter n’importe quoi sur les réseaux sociaux. Le vaccin Johnson & Johnson que le Togo n’a réceptionné pour la toute première fois que le 05 Août 2021 ne peut pas être périmé. Il en est de même du vaccin Astra Zeneca réceptionné en mars 2021, le Pfizer et tous les autres vaccins qui sont administrés au Togo. L’initiative COVAX ne peut pas livrer au Togo des vaccins périmés. C’est vrai qu’on ne s’adresse pas à une population fragile et si réceptive de fake news de la manière dont a procédé la Première Ministre, mais ce n’est pas une raison pour rajouter aux troubles et à la détresse de nos populations et les laisser périr faute de vérité et de discernement », a-t-elle précisé.
« D’autres pays essayent déjà de régler ce problème des réseaux sociaux. Lorsqu’on va commencer à poursuivre en justice une ou deux personnes qui publient du n’importe quoi sur les réseaux sociaux, je pense que tout le monde se méfierait avant de publier une information sur la Covid-19. Ça doit s’arrêter cette pratique de désinformation qui prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux. Nous sommes dans une situation de pandémie et on doit prendre les choses au sérieux et avec rigueur », a-t-elle poursuivi.
L’adjointe au Maire de a commune du Golfe 4 n’a pas manqué de critiquer la stratégie de gestion de la pandémie du Coronavirus du Gouvernement. « On constate que le gouvernement n’est pas constant dans la gestion de cette crise. On fait un peu de rigueur et la courbe de contamination descend, après on relâche tout et la courbe remonte. La meilleure stratégie que je préconise, c’est la sensibilisation et un raffermissement du système de contrôle du respect des mesures barrières. Mais sur le dernier point, j’insiste qu’il faut le faire avec doigté sachant que nos populations déjà en extrême détresse, sont livrées à elles-mêmes et aux délires déversés à longueur de journées sur les réseaux sociaux. C’est pourquoi, il faut aller avec beaucoup de méthode en pesant bien les mots à utilisés et les messages à passer », a-t-elle souligné.
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