En 2014, quelques mois avant l’élection présidentielle du 25 avril 2015, les réformes politiques, notamment la limitation du nombre de mandats présidentiels et le mode de scrutin à deux (2) tours, prescrites par l’Accord politique global (APG) signé par les acteurs politiques togolais en 2006 n’ont pas pu être opérées.
Et pour cause, le troisième mandat du chef de l’Etat actuel était mal vu par certains acteurs politiques alors que le pouvoir, fort des dispositions de la Constitution en vigueur, avait estimé que rien n’empêchait Faure Gnassingbé de le briguer.
Pourquoi ces réformes politiques ne sont toujours pas opérées si tout le monde les juge importantes ? Doit-on manifester avant que ces réformes politiques ne soient faites ?
Selon Spéro Mawulé, président du Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT), on peut faire économie de ces manifestations.
« Les jeunes qui vont manifester peuvent dans leur maison respective, œuvrer au développement de ce pays en vaquant à leurs occupations. Surtout que dès qu’on dit qu’on a marche, il y a une crise et une psychose au sein de la population de Lomé et de tout le pays. Tant que le chef de l’Etat dans plusieurs de ses discours a dit qu’il va aller aux réformes, je ne comprends pourquoi jusqu’à présent on ne fait pas les réformes », a-t-il déclaré ce jeudi sur la radio Victoire FM.
Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, il n’y a pas d’élection et donc le problème de mandats présidentiels ne se pose plus. « Je pense que le chef de l’Etat a toutes les raisons pour faire faire les réformes mais s’il y a des problèmes liés à la politique, nous sommes de grandes personnes dans ce pays, on va s’asseoir et trouver des solutions », a-t-il proposé.
La réalité est toute autre. Ce samedi, le Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP 2015), un regroupement de quatre (4) partis politiques de l’opposition togolaise sera encore dans les rues de Lomé pour exiger ces réformes.
Telli K.
source : afreepress
