Le feuilleton sur l’affaire des incendies est loin d’avoir offert aux togolais ses derniers épisodes.
Au contraire, l’on sent bien qu’il a encore de beaux jours devant lui avec des séquences aussi fantastiques que surréalistes par moment.
Après les dernières révélations de Mohamed Loum, la pièce maitresse du dossier, qui a directement impliqué le Premier Responsable du pays en affirmant avoir échangé avec lui au téléphone par l’intermédiaire du capitaine Akakpo, les togolais étaient restés pantois, ahuris par ce nouvel épisode qui, s’il se vérifiait, prouverait à suffisance que le Togo est totalement par terre.
Les accusations étaient graves, tellement graves que si rien n’était fait, les togolais et l’ensemble de la communauté internationale auraient eu la dernière raison de croire que notre pays est définitivement maudit et abandonné par Dieu.
C’est sans doute après avoir fait une appréciation juste de ce danger, que les services de Communication de la présidence ont fait le pari, cette fois-ci, de réagir surtout que des journaux avaient commencé à relayer, autant que possible, cette information comme ils l’ont toujours fait sur d’autres allégations de ce jeune homme détenu à la prison civile de Lomé.
Alors que l’on s’attendait à ce que ces services de Communication de la Présidence de la République se contentent de dire que le jeune Loum a menti dans le compte du Président de la République et demandé éventuellement une enquête pour savoir clairement si Loum a parlé effectivement avec quelqu’un au téléphone qu’on l’aurait présentait comme le Chef de l’Etat ou pas, ils sont plutôt passés à côté de la plaque.
Ils ont choisi de mettre les pieds dans les plats en remettant systématiquement en cause la crédibilité de la pièce maitresse du dossier.
Dans la réponse adressée au journal le Regard qui a publié les propos de Toussaint Tomety on peut lire ceci.
« En relayant ainsi dans vos colonnes, sans aucune réserve, les divagations du dénommé Mohammed Loum, dont les allégations fluctuent au gré du jour, vous portez gravement atteinte au respect dû aux institutions de la République ».
Ainsi donc, la Présidence de la République soutient que Mohamed Loum « divague » et que ses « allégations fluctuent au gré du jour ».
Le directeur de la communication en personne dira plus tard sur les radios et télévisions privées que le principal témoin en question ne jouit d’aucune crédibilité.
Ces propos paraissent vraisemblables et même fondés, seulement deux questions essentielles se posent.
Depuis quand Mohamed Loum a-t-il commencé à divaguer et à ne pas jouir d’une crédibilité ? Connaissent-ils les conséquences juridiques d’un témoin principal dont les propos ne sont pas crédibles ?
Il nous parait important de rappeler les faits.
De tous les détenus dans l’affaire des incendies, seul Mohamed Loum a clairement cité les noms des leaders de l’opposition comme ayant été les commanditaires de ces incendies et c’est sur la base de ses allégations que ces leaders ont été arrêtés et emprisonnés depuis des mois jusqu’à ce que Etienne Yakanou, un des détenus finisse par rendre l’âme dans les geôles de la gendarmerie nationale.
Quelle cruauté ! Les gens savaient donc qu’il y avait des doutes sur la crédibilité de ce jeune mais ils l’ont utilisé comme la principale pièce à conviction pour embastiller d’honnêtes citoyens et les laisser mourir en détention.
En droit, l’on dit toujours que le doute profite à l’accusé, c’est un principe sacrosaint.
La Présidence de la République serait-elle en train de dire clairement au peuple togolais que le jeune Loum avait pour mission d’accuser de n’importe quelle manière l’opposition mais qu’il n’avait pas le droit de toucher aux cheveux de ceux qui incarnent le pouvoir ?
Dès lors qu’il a violé l’interdit pour le faire, il faut nécessairement le discréditer. Mais en le faisant justement, le pouvoir s’est largement discrédité et a montré, encore une fois, son niveau d’injustice et de méchanceté.
Au Togo, seul le Président de la République a droit au « respect » et les autres togolais peuvent être avilis et vilipendés de n’importe quelle manière par des gens préparés par ce même pouvoir, cela ne dérangera personne…incroyable !!!
Il faut le dire, la virulente réaction des services de Communication de la Présidence était vraiment maladroite, à tout point de vue.
Sur un autre volet, le texte indique que « Dans aucun pays, aucun organe de presse ne peut s’abriter (…) derrière la liberté de presse pour servir de caisse de résonance à des mensonges aussi grossiers portant atteinte avec désinvolture à l’honneur des plus hautes autorités de l’Etat ».
C’est franchement intéressant. Là aussi une autre question se pose. Qui a présenté Mohamed Loum au peuple togolais ?
C’est bien le pouvoir qui, pris dans son propre piège a voulu se défendre en manipulant de jeunes voyous pour les présenter aux togolais comme étant les auteurs des incendies et ces derniers ont, à leur tour incriminé les leaders de l’opposition.
Que les togolais se souviennent de la grossière conférence de presse du ministre Yark Damehane au cours de laquelle il a présenté le corps du délit avec une telle petitesse que l’on se demandait s’il délirait.
A l’époque, il a transporté les journalistes de son cabinet à la gendarmerie nationale pour leur présenter les auteurs dont Mohamed Loum au premier plan.
Le jeune avait saisi l’occasion des micros et caméras, pour charger proprement les leaders de l’opposition. Il est allé jusqu’à décrire un « scénario surréaliste » telle une mise en scène des films antiques.
Et « sans aucune réserve », les médias officiels avaient passé de bout en bout les propos du jeune sur leurs antennes des jours durant.
Personne à l’époque n’avait cherché à passer la réaction des leaders de l’opposition ne serait-ce que par souci d’équilibre de l’information.
Aujourd’hui, le directeur de la Communication de la Présidence fait la leçon aux journalistes pour leur demander d’équilibrer leur information…..
Bonne logique malsaine de deux poids deux mesures. Mais il faut juste de retenir que « qui sème le vent récolte nécessairement la tempête ».
source : togoinfos
Au contraire, l’on sent bien qu’il a encore de beaux jours devant lui avec des séquences aussi fantastiques que surréalistes par moment.
Après les dernières révélations de Mohamed Loum, la pièce maitresse du dossier, qui a directement impliqué le Premier Responsable du pays en affirmant avoir échangé avec lui au téléphone par l’intermédiaire du capitaine Akakpo, les togolais étaient restés pantois, ahuris par ce nouvel épisode qui, s’il se vérifiait, prouverait à suffisance que le Togo est totalement par terre.
Les accusations étaient graves, tellement graves que si rien n’était fait, les togolais et l’ensemble de la communauté internationale auraient eu la dernière raison de croire que notre pays est définitivement maudit et abandonné par Dieu.
C’est sans doute après avoir fait une appréciation juste de ce danger, que les services de Communication de la présidence ont fait le pari, cette fois-ci, de réagir surtout que des journaux avaient commencé à relayer, autant que possible, cette information comme ils l’ont toujours fait sur d’autres allégations de ce jeune homme détenu à la prison civile de Lomé.
Alors que l’on s’attendait à ce que ces services de Communication de la Présidence de la République se contentent de dire que le jeune Loum a menti dans le compte du Président de la République et demandé éventuellement une enquête pour savoir clairement si Loum a parlé effectivement avec quelqu’un au téléphone qu’on l’aurait présentait comme le Chef de l’Etat ou pas, ils sont plutôt passés à côté de la plaque.
Ils ont choisi de mettre les pieds dans les plats en remettant systématiquement en cause la crédibilité de la pièce maitresse du dossier.
Dans la réponse adressée au journal le Regard qui a publié les propos de Toussaint Tomety on peut lire ceci.
« En relayant ainsi dans vos colonnes, sans aucune réserve, les divagations du dénommé Mohammed Loum, dont les allégations fluctuent au gré du jour, vous portez gravement atteinte au respect dû aux institutions de la République ».
Ainsi donc, la Présidence de la République soutient que Mohamed Loum « divague » et que ses « allégations fluctuent au gré du jour ».
Le directeur de la communication en personne dira plus tard sur les radios et télévisions privées que le principal témoin en question ne jouit d’aucune crédibilité.
Ces propos paraissent vraisemblables et même fondés, seulement deux questions essentielles se posent.
Depuis quand Mohamed Loum a-t-il commencé à divaguer et à ne pas jouir d’une crédibilité ? Connaissent-ils les conséquences juridiques d’un témoin principal dont les propos ne sont pas crédibles ?
Il nous parait important de rappeler les faits.
De tous les détenus dans l’affaire des incendies, seul Mohamed Loum a clairement cité les noms des leaders de l’opposition comme ayant été les commanditaires de ces incendies et c’est sur la base de ses allégations que ces leaders ont été arrêtés et emprisonnés depuis des mois jusqu’à ce que Etienne Yakanou, un des détenus finisse par rendre l’âme dans les geôles de la gendarmerie nationale.
Quelle cruauté ! Les gens savaient donc qu’il y avait des doutes sur la crédibilité de ce jeune mais ils l’ont utilisé comme la principale pièce à conviction pour embastiller d’honnêtes citoyens et les laisser mourir en détention.
En droit, l’on dit toujours que le doute profite à l’accusé, c’est un principe sacrosaint.
La Présidence de la République serait-elle en train de dire clairement au peuple togolais que le jeune Loum avait pour mission d’accuser de n’importe quelle manière l’opposition mais qu’il n’avait pas le droit de toucher aux cheveux de ceux qui incarnent le pouvoir ?
Dès lors qu’il a violé l’interdit pour le faire, il faut nécessairement le discréditer. Mais en le faisant justement, le pouvoir s’est largement discrédité et a montré, encore une fois, son niveau d’injustice et de méchanceté.
Au Togo, seul le Président de la République a droit au « respect » et les autres togolais peuvent être avilis et vilipendés de n’importe quelle manière par des gens préparés par ce même pouvoir, cela ne dérangera personne…incroyable !!!
Il faut le dire, la virulente réaction des services de Communication de la Présidence était vraiment maladroite, à tout point de vue.
Sur un autre volet, le texte indique que « Dans aucun pays, aucun organe de presse ne peut s’abriter (…) derrière la liberté de presse pour servir de caisse de résonance à des mensonges aussi grossiers portant atteinte avec désinvolture à l’honneur des plus hautes autorités de l’Etat ».
C’est franchement intéressant. Là aussi une autre question se pose. Qui a présenté Mohamed Loum au peuple togolais ?
C’est bien le pouvoir qui, pris dans son propre piège a voulu se défendre en manipulant de jeunes voyous pour les présenter aux togolais comme étant les auteurs des incendies et ces derniers ont, à leur tour incriminé les leaders de l’opposition.
Que les togolais se souviennent de la grossière conférence de presse du ministre Yark Damehane au cours de laquelle il a présenté le corps du délit avec une telle petitesse que l’on se demandait s’il délirait.
A l’époque, il a transporté les journalistes de son cabinet à la gendarmerie nationale pour leur présenter les auteurs dont Mohamed Loum au premier plan.
Le jeune avait saisi l’occasion des micros et caméras, pour charger proprement les leaders de l’opposition. Il est allé jusqu’à décrire un « scénario surréaliste » telle une mise en scène des films antiques.
Et « sans aucune réserve », les médias officiels avaient passé de bout en bout les propos du jeune sur leurs antennes des jours durant.
Personne à l’époque n’avait cherché à passer la réaction des leaders de l’opposition ne serait-ce que par souci d’équilibre de l’information.
Aujourd’hui, le directeur de la Communication de la Présidence fait la leçon aux journalistes pour leur demander d’équilibrer leur information…..
Bonne logique malsaine de deux poids deux mesures. Mais il faut juste de retenir que « qui sème le vent récolte nécessairement la tempête ».
source : togoinfos
