C’est un classement peu honorable dont le pouvoir de Lomé aurait voulu se passer. C’est à raison que ses caisses de résonnance ont volontairement fermé les yeux là-dessus. La situation des droits de l’homme est bien alarmante au Togo. Elle s’est détériorée avec les dernières manifestations de juin 2025.Le dernier classement de Rule of Law est une illustration de cette situation dramatique. Selon le Rule of Law Index 2025 publié mardi 28 octobre par le World Justice Project (WJP), 28 des 38 pays africains couverts par l’indice ont vu leurs performances se dégrader en 2025. Une tendance inquiétante, dans un contexte marqué par la montée de l’autoritarisme, la réduction de l’espace civique et l’affaiblissement de l’indépendance de la justice.
En dehors de quelque huit pays notamment le Sénégal (+1,6 %) en tête des pays en progrès, suivi de la Sierra Leone (+1,4 %), du Gabon (+1,3 %), du Botswana (+1 %), de Madagascar (+0,7 %) et du Maroc (+0,4 %) caractérisés par des réformes judiciaires, une meilleure transparence administrative ou un renforcement des mécanismes de reddition des comptes, les autres dont le Togo pataugent dans la boue.
L’indice du WJP — qui évalue 143 pays à travers 44 indicateurs répartis en huit facteurs clés (contraintes sur le gouvernement, absence de corruption, droits fondamentaux, justice pénale, etc.) — montre que l’État de droit recule sur le continent pour la troisième année consécutive.
Les baisses les plus marquées ont été enregistrées au Soudan (–4,4 %), au Mozambique (–3,9 %), au Togo (–2,9 %), en Tunisie (–2,7 %), au Niger (–2,7 %), en Éthiopie (–2,4 %), au Mali (–2,2 %) et au Burkina Faso (–2 %) avec les causes multiples : coups d’État, restrictions des libertés publiques, instrumentalisation de la justice, ou encore effondrement des institutions étatiques.
Lorsque le Togo de Faure Gnassingbé qui se promène partout dans le monde pour l’organisation des sommets sur la paix et la sécurité, fait plutôt route ensemble avec les pays en guerre comme le Soudan, le Niger, le Mali, le Burkina Faso, c’est révélateur du double visage éhonté du pays. C’est une consécration de la duplicité et de la perfidie au sommet du pays.
Source: LeCorrecteur.tg
















