© togoactualite – Le collectif « Sauvons le Togo » appelle le peuple togolais à battre de nouveau le macadam le 26 avril prochain, ce pour exiger les réformes prescrites par l’Accord politique global (APG).
Pour le Collectif le refus systématique d’appliquer les règles normales des affaires publiques, sont des manœuvres du pouvoir pour éviter à tout prix toute forme d’alternance et pour perpétuer le caractère patrimonial et la personnalisation du pouvoir d’Etat au Togo.
C’est pourquoi, il en appelle alors à un réveil et à un sursaut patriotique pour sauver la Terre de nos aïeux de l’obscurantisme politique afin d’obtenir ces réformes.
«
Vous constatez par vous-même l’absence de volonté politique du gouvernement. Le gouvernement ne veut pas faire bouger les choses alors qu’avant les élections, ils ont insisté sur le fait que les réformes ne se feront qu’après les élections législatives », a déclaré à propos le vice Coordonateur du CST le prof Komi Wolou.
C’est dans ce sens que la démarche du gouvernement « doit naturellement être interprétée comme une volonté de gagner du temps, gagner le temps pour éviter ensuite de faire des réformes parce que si vous référez au protocole additionnel de la CEDEAO sur la bonne gouvernance et la démocratie à l’article 2, il est dit qu’aucune réforme qui n’obtienne une large adhésion ne puisse se faire six mois avant les élections, il en résulte que si le gouvernement laisse passer le temps dans un délai de six mois dira on n’a pas obtenu d’accord allons aux élections avec les textes actuel », a insisté le prof Wolou.
Sur le dialogue, le CST note qu’après la rencontre entre M. Jean-Pierre Fabre et le chef de l’Etat, il revenait au pouvoir, sur la base des préoccupations de la classe politique, de convoquer rapidement le dialogue envisagé. C’est dans l’expectative de l’ouverture de ce dialogue que le CST a eu une réponse du président de l’Assemblée nationale qui lors de l’ouverture de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale déclarait que l’Assemblée est le cadre de discussion des réformes. Or, pour le CST il ne pourrait en être question.
Si cette réponse du président de l’Assemblée nationale avait reçu la caution du chef de l’Etat et de son premier ministre, « elle signifierait sans aucune contestation possible que le pouvoir n’a aucune volonté politique d’enclencher le dialogue prévu par l’APG », note le CST. Tout porterait à croire que le chef de l’Etat se contenterait du statu quo institutionnel et politique jusqu’aux prochaine élections.
Or dans la sous région, fait remarquer le CST, le Togo se singularise par le statu quo politique et institutionnel pour encore de nombreuses années ; dans la communauté de l’UEMOA de la sous région, le seul pays à ne pas avoir une limitation du mandat présidentiel est le Togo ; le Togo demeure le seul pays de la sous région à ne pas avoir une élection présidentielle à deux tours.
C’est pourquoi dira Jean-Pierre Fabre, « Là ils ne nous restent qu’à mobiliser les populations pour exercer la pression nécessaire pour obtenir ce dialogue ». Pour le président de l’ANC ce dialogue devra aborder des sujets importants comme la limitation des mandats, la CENI, la HAAC, la réforme de la Cour constitutionnelle. « Aujourd’hui nous lançons la mobilisation parce que nous perdons trop de temps. Il n’y pas de temps à perdre », conclut-il.
La communauté internationale notamment le G5 est aussi appelé le CST pour qu’il fasse pression pour l’obtention de ces réformes.
lomévi (www.togoactualite.com)
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