Le Togo s’apprête à franchir une nouvelle étape dans la préservation de son patrimoine culturel. Le gouvernement, par le biais du ministère de la Culture et du Tourisme, a officiellement soumis au Centre du patrimoine mondial (CPM) un plan de gestion quinquennal pour faire inscrire sept sites métallurgiques situés dans la commune de Bassar sur la prestigieuse liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Ces sites, qui témoignent de techniques traditionnelles de travail du fer remontant à 400 av. J.-C., constituent un héritage unique en Afrique de l’Ouest. Exploités jusqu’au 20e siècle, ils abritent des fourneaux et de vastes dépôts de scories, témoins d’un savoir-faire artisanal ancestral qui a contribué à forger l’identité de la région de Bassar.
Conscient de la richesse de ce patrimoine, le ministère de la Culture du Togo a inclus dans son plan de gestion une approche novatrice basée sur la participation des communautés locales. L’objectif est d’associer étroitement les populations de Bassar à la conservation et à la gestion de ces sites historiques, en valorisant leurs connaissances traditionnelles et en les intégrant dans les efforts de préservation.
L’inscription des sites métallurgiques de Bassar au patrimoine mondial s’inscrit dans une stratégie nationale plus vaste visant à promouvoir la culture et le tourisme au Togo. Les autorités togolaises espèrent que cette reconnaissance contribuera non seulement à préserver le patrimoine historique, mais aussi à dynamiser l’économie locale grâce à une augmentation des flux touristiques.
Le processus de candidature à l’UNESCO est exigeant et nécessite de répondre à des critères stricts. Toutefois, le Togo reste optimiste quant à la reconnaissance de ces sites par l’institution internationale, espérant que ce projet contribuera à mettre en lumière la richesse culturelle et historique du pays.